Ultime hommage dans ce blog à la comédienne et réalisatrice Adrienne Shelly dans cette comédie beaucoup plus honnête qu'on ne pourrait le croire (et malgré une affiche définitivement peu avenante). Sans forcément vouloir faire à tout prix le rapprochement, il y a un petit air de Hal Hartley dans le style de mise en scène (ces postures figées que prennent les personnages avant de se jeter l'un sur l'autre - non point pour se battre mais pour s'embrasser), le montage (un acteur par plan avec des champs-contre champs ultra rapides) et les dialogues (ces "Yes.No." enchaînés en deux millièmes de seconde). Si Adrienne Shelly se donne un rôle un peu tartignolle pour le coup, Keri Russel scintille à l'image de ce sourire cloué qu'elle prend après avoir fait l'amour avec son gynéco - sur une petite musique de Cake qui ne gâche rien. On retrouve Jeremy Sisto (6 feet, Billy) dans un rôle d'enfoiré de mari (marrant comme on aime bien lui filer des rôles de salaud...) face à la mimi Keri qui trouve son échappatoire dans la romance avec son docteur et aussi ...dans les tartes. Enceinte, elle pousse l'adultère jusqu'au bout pour échapper à la dictature conjugale et se lancer voracement dans cet amour passager. Le ton est définitivement doux-amer, comme la plupart des tartes (ouais il y a un parallèle) qui ont toutes des noms plus compliquées que ceux qu'on donnait avec Gols aux temples chinois (on est les rois de la déconne). Sans atteindre des sommets comiques, il y a quelques bons morceaux de bravoure qui doivent à l'énergie et aux mésaventures -souvent sexuelles- de nos trois serveuses. Adrienne Shelly ne se donne pas le plus beau rôle mais on regrettera définitivement son chtit minois et son style pince sans rire. Oh Adrienne emmène-moi... (oui de vieux vieux souvenirs, désolé...)

Waitress (2007) d'Adrienne Shelly

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