Rosette sort le soir (1983)

Rosette a un rencard avec Pascal Greggory ; seulement voilà, lorsqu'elle arrive toute pimpante chez lui, après avoir échappé à son père Eric Rohmer, elle le trouve avec Arielle Dombasle : trahison et frustration !

Rosette prend sa douche (1984)

Rosette prend en effet sa douche, inspecte la salle de bain de Pascal Greggory et trouve un rouge à lèvres suspect... Greggory invente une histoire abracadabrante pour se disculper mais le soir même, Rosette sait que Greggory a un rencard avec la traitresse (Dombasle again !) dans un salon de thé. Rosette ne va pas se laisser faire et va tenter de déjouer astucieusement ses plans !

Rosette vend des roses (1985)

Rosette vend, tiens !, des roses avec une amie qui a malencontreusement ce jour-là mal aux pieds. Elle parvient à en refourguer deux trois ici ou là (mais c'était Pascale Ogier à la terrasse ou je rêve ?) et trouve un pigeon : l'homme l'invite avec son amie dans un resto et Rosette en profite pour faire venir à la table ses proches. Le champagne coule à flot, Rosette finit par danser sur la table, gabegie de joie !

Rosette cherche une chambre (1987)

Rosette, vous ne devinerez pas, cherche une chambre ; François-Marie Banier veut l'accueillir chez lui ; il y vit avec sa fille (mais oui, c'est la Pauline de Pauline à la Plage, la Margot de Conte d'Eté, tiens donc !). Mais suite à un problème de clé, Rosette échoue chez... Pascal Greggory ; l'ami d'icelui vient de le quitter et il se pourrait bien qu'il y ait dorénavant une place libre dans son lit. La peu farouche Rosette risque bien de finir sous sa couette !

Rosette vole les voleurs (1988)

Rosette lave les vitres d'un brocanteur et ce n'est pas possible d'avoir une robe si courte quand on travaille en hauteur ; Rosette porte tout de même une petite culotte ce jour-là ce qui est plutôt rare. Elle projette de voler ce brocanteur qui fait du recel de bijoux. Alors que lors d'un diner, elle joue à la servante avec Marie Rivière chez notre fourbe de brocanteur, Pascal Greggory survient pour braquer les invités et s'emparer des bijoux ; la scène est aussi crédible qu'une déclaration prophétique de Blanquer, mais le hold-up a bien lieu. Que d'émotion pour la pauvre Rosette !

Des historiettes filmées avec les moyens du bord (Romher s'occupe apparemment de la caméra et parfois des lumières) mais qui gardent, à l'image de Rosette, toute leur fraîcheur et leur candeur. Rosette est énergique, a de la gouaille et possède une sérieuse tendance à laisser certaines mains se balader un peu trop facilement sur son corps vite dénudé. Chaque petite épisode d'une quinzaine de minutes est une petite gâterie de marivaudage et de complicité amicale avec toute une partie de la tribu Rohmer : joie de retrouver dans de multiples rôles Marie Rivière, Amanda Langlet, Féodor Atkine, Virginie Thévenet, Greggory et même Dombasle qui, bien que déjà maniérée, se fond à la perfection dans ces petites comédies sociales sentimentales. On se balade dans Paris comme dans un film de Romher, on discutaille le bout de gras sans ambages avant de finir sous les draps : cela n'a certes pas la maîtrise artistique du maître, c'est monté parfois un peu la hache, les dialogues sont moins littéraires, certaines situations sont border line (le vol de Greggory avec un flingue c'est Keaton avec un bazooka !), mais ces cinq épisodes très vivants demeurent tout à fait plaisants. Un petit accompagnement rohmérien très frugal délicieusement futile.

Tous les chemins mènent à Rohmer

Rosette par Rosette (1983-1988) de Rosette

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