Il fallait bien un jour que la Collection Criterion nous amène à découvrir une daube intégrale (et c'est pas fini, je sais, mais je ne céderai point devant l'adversité). Voici donc un truc nippon dont on pourrait situer la thématique principale entre force de mal post-atomique (le dada du Jap depuis Godzilla) et Pokemon à la con. Imaginez trois minutes trente le truc et après vous pourrez manger tranquillement votre œuf à la coque : les gamins d'une ville (où se trouve un mystérieux laboratoire) sont tous en possession d'une figurine animée à la con ; problème, mais ça les bambins sont trop idiots pour le savoir, ces machins captent leur énergie négative et permettent d'alimenter une sorte de réseau secret (un ordinateur en gros) tenu par quatre jeunes gens en cape : leur but (face à ce monde qui part en gabegie de catastrophes), tout détruire pour mieux reconstruire... Les gamins s'amusent à combattre la connerie animée du voisin (les enfants sont cruels) jusqu'au fameux jour où il faudra tous s'allier, hein les gars, contre le ver de terre géant qui menace de foutre en l'air la planète... A la tête du clan des gamins gentils on retrouve un bambin qui louche avec une tête de hamster (so cute !) et une gamine avec la même dentition que D.D. avant. Chacun à son petit compagnon totem : lui, un machin rose en forme de méduse (d'où le titre), elle un gros Chewbacca bleu... Is seront prêts à faire mourir leur partenaire pour sauver le monde bordel ! Alors oui, au niveau de l'animation, bon, c'est sans doute une gageure de faire cohabiter ce monde virtuel et réel (bien qu'on ne soit plus au bon temps d’un Roger Rabbit, certes) : mais il n’en demeure pas moins que c'est moche à chialer ; sur le fond, pas mieux, c'est crétin comme un bâton de guimauve. On regarde la chose en se tirant les poils du nez, en se coupant les ongles des pieds, en vérifiant ses peaux mortes derrières les oreilles et une fois qu'on en a terminé avec toutes ces procédures d'hygiène de base on s'attaque à un pot de confiture à ma myrtille pour tenter de faire passer la sauce. En vain, on s'ennuie comme un rat mort devant un discours présidentiel. Aucun intérêt ? Si vous avez plus de deux ans, non, aucun.

Jellyfish Eyes (Mememe no kurage) (2013) de Takashi Murakami

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