Ahhh !!!!!! Une maison hantée depuis des années (la demeure des Belasco ? "L'Everest des maisons hantées", j'invente rien), un chat noir qui guette sur le muret de l'entrée dans le brouillard, trois super experts dans le domaine (la quatrième personne étant la femme de l'un) qui pénètrent dans cette demeure et qui ont 4 jours pour lever tous les mystères... La dernière fois, il y a 20 ans, ça s'était plutôt mal goupillé puisque sur les huit personnes qui avaient mené une expédition inside the house, sept avaient péri. Le survivant, un certain Fisher, "physical medium" - je vois po trop ce que ça veut dire mais ça pose quand même comme titre - fait partie de cette nouvelle exploration (pour la thune, il ne s'en cache pas) aux côtés d'une jeune "mental medium" (qui peut imiter Bigard si son esprit est dans la pièce) et d'un type, à qui on ne la fait pas, qui a fait le déplacement avec une armada de machines (sa grosse machine pour "déspiritiser" la place fait diablement penser à celle des Sous-doués passent le Bac mais j'arrête là sinon vous allez croire que je n'étais ni concentré ni dans l'ambiance). Disons-le franchement, pendant trente minutes, il ne se passe strictement rien si ce n'est quelques courants d'air... C'est tout à l'honneur de Hough de préserver ses effets mais on commence à avoir l'impression qu'il nous prend un peu pour des jambons...

Bon tout de même, il y aura un peu d'action (des objets qui volent dans la tronche incrédule du gars aux machines, un gazier qui fera ensuite beaucoup moins le malin (même s'il accuse lâchement la medium d'être la vraie responsable de ce bazar), la femme de celui-ci qui ressent quelques pulsions érotiques et se retrouve à deux doigts de vampiriser ce pauvre Fisher qui ne demande rien à personnes, un ectoplasme qui apparaît au bout des doigts de la medium (le plan sur ses gambettes nous faisant pour un temps oublier l'essentiel), un chat noir démoniaque qui fait ses griffes sur la petite jeune...) mais pas non plus de quoi avoir les cheveux qui se dressent sur la tête - Hough était pourtant en terrain favorable puisqu'il y eut ici même une énième coupure de courant pendant la vision du film. Mais même pas peur. On a surtout hâte que le "scientifique", persuadé d'avoir tout compris depuis le départ et qui n'arrête de faire la morale aux autres en levant les yeux au ciel, mette en route sa machine pour qu'elle lui explose à la gueule... Bon, on est un peu sadique mais les types avec autant de certitudes m'ont toujours un peu ennuyé : bon sang, il y a des objets qui volent dans tous les sens, une femme qui se fait violer par un esprit, une croix du Christ qui se transforme en arme blanche et l'autre de nous la jouer toujours aussi roublard ?! On espère donc qu'une chose, qu'il finisse déchiqueté quel que soi le nom de l'esprit vengeur... Hough tente bien de son côté de nous divertir en trouvant des angles de prise de vue impossibles, en jouant sur les gros plans et la profondeur de champ, c'est bien tenté mais ça ne fout quand même jamais les boules. Le mystère de la sauce Belasco sera finalement levé, on pourra dormir tranquille. Damned, pas un frisson...

La Maison des Damnés (The Legend of Hell House) (1973) de John Hough

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