Si je commence à mâter des films qui ne sont même pas dans la liste des "trois milliards de westerns à voir avant de mourir" établie par Gols (je lui en veux toujours pour cette liste infinie - rien que pour cela, il mériterait que je me dévaccine), on n'est pas prêt d'en voir le bout... On n'en verra jamais le bout de toute façon. Bref. Revenons donc à cette petite chose de onze minutes qui bénéficie de la présence de Lon Chaney en petit employé fourbe... En effet, ce dernier, dès qu'il apprend un transfert d'or, s'empare d'un miroir dans ce fameux bureau pour communiquer avec les renégats qui s'empressent d'attaquer le convoi... Après plusieurs attaques, un détective est détaché à l'office pour tenter de démasquer le traître... Chaney qui lorgnait sur l'or et sur une gorette en sera pour ses frais... Bon, on ne peut pas affirmer que Giblyn soit le roi oublié du style mais il parvient malgré tout à nous mettre en boîte deux-trois scènes de cavalcade (l'arrestation des bandits) qui valent leur poids en poussière ainsi qu'une scène assez farouchement violente lorsque Chaney, seul au bureau avec la gorette qui tente de l'occuper en attendant le retour du détective, se jette sur elle : une embrassade qui ferait péter en mille éclats toute idée de geste barrière. Chaney, le malotru, recevra pour la peine une poignée de plombs dans les fesses et c'est pas nous qui irons nous en plaindre... Une petite chose vintage avec du rythme, de la poudre et de la romance fougueuse. Ça vaut tout à fait son petit rayon de soleil (accablant ici mais j'ai cru comprendre que là-haut, chez vous, il serait mort ?). So long Lon.

Go old west, here

By the Sun's Rays (1914) de Charles Giblyn

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