Impressionnante, la faculté qu'ont les jeunes réalisateurs de films d’horreur à se couler dès leur première œuvre dans le moule commercial, à renier toute personnalité pour s’intéresser au seul tiroir-caisse, et à réaliser le même film que les autres. Parker Finn n'a pas 30 ans, et ça y est, il est déjà fini. Ce sera en tout cas difficile pour lui de se relever de la merde qu'est Smile, d'autant que celui-ci a fait un carton. A croire que le public a mauvais goût, je n'ose y songer. Bon, le film : une série de jump-scares faciles et putassiers, destinés à nous faire bondir sur notre fauteuil, méthode la plus simple et la moins risquée de nous faire croire qu'on a peur. Ces effets répétitifs et éternellement semblables sont au service d'une histoire improbable issue d'un court-métrage gonflé (souvent pas la meilleure chose à faire) : un virus se diffuse de personne à personne, sous la forme de suicides à répétition, pourvu que la victime mette fin à ses jours devant témoin, qui devient alors la future victime. La seule solution pour s'en sortir : tuer soi-même quelqu'un, ou couper le dvd aussi, ce que j'aurais dû faire dès le départ. Bon, le point commun entre tous les malades du virus : un sourire diabolique sur le visage, seule bonne idée au final de la chose. Voir ces gens se trucider eux-mêmes en affichant ce sourire béat fait son effet. Bon, en tout cas, voilà notre bonne docteur Rose en proie à la malédiction depuis qu'une de ses patientes s'est ouvert la gorge devant elle dans un sourire étincelant. Arrivera-t-elle à enrayer la maladie avant de se foutre en l'air elle aussi ? Mmmmm, pas sûr, et de toute façon on s'en fout. Il nous suffira de la voir slalomer entre les chocs visuels en mousse et les surprises attendues (même les jump-scares sont courus d'avance), et de voir se dérouler un scénario complètement idiot qui ne raconte rien du tout. Tous les moments horrifiques sont rapportés d'autres films, il y a zéro idées de mise en scène, juste une succession d'épais effets usés jusqu'à la corde. Une bouse.

Smile de Parker Finn - 2022

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