Allez, une petite gâterie après une journée un peu trop sérieuse. Alors oui, Un Poisson nommé Wanda a perdu quelques écailles en 20 ans et moi aussi du même coup. Mais bon s'agissant d'un film qui m'avait fait me bidonner à 16 ans - ils sont pas des tonnes, faut reconnaître - n'ayons point la dent dure avec notre belle innocence de jeunesse. Le scénario ne sort pas de la cuisse de Jupiter (un vol de diamant, qui mettra finalement la main sur les cailloux...?) mais il y a très peu de gras au final puisque l'essentiel des scènes est lié avec l'intrigue de départ. La palme revient avant tout aux acteurs, Kevin Kline en tête, qui en fait des tonnes et des tonnes, mais avec une énergie et une vraie drôlerie : un type qui se sent l'aisselle (mouais...) et souffle dans une botte pour s'exciter, avant de parler italien (de Mozzarella à Vaticano...) pour allumer sa compagne sous le charme des accents, ne peut être franchement critiquable. Kline est constamment au taquet, physiquement toujours le timing, et ses apparitions à tout bout de champ dans n'importe quel coin du cadre sont souvent tordantes. Michael Palin en ami des bêtes bègue, qui devient tueur à gage malgré lui de Yorkshire, est monstrueux dans ses accès de colère (REVENGE!!!!), Jamie Lee Curtis est d'un charme à tomber et John Cleese apporte sa petite touche d'Anglais coincé, qui part en live, pour parachever le tout. Certains moments sont d'une finesse un peu hénaurme mais, encore une fois, ne boudons point ce petit plaisir emballant de jeunesse, tant les films comiques sont souvent depuis tombés bien bas... Ca-ca-ca-ca, ca-ca-ca-ca, correcte.

Un Poisson nommé Wanda (A Fish called Wanda) (1988) de Charles Crichton

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