Indéniablement, certains westerns ont l'art de trainer en longueur comme pour mieux faire parler la poudre dans le dernier quart d'heure... Le problème, c'est que pendant 90 minutes, on s'ennuie ferme. On ne sait pas trop ce que Walsh a fait sur ce film, mais on voit bien en tout cas ce que ce pauvre Butler en a fait... Soit donc Errol Flynn (un look entre Lucky Luke et Renaud qui fait un peu marrer) qui revient au Texas pour péter la gueule d'un voleur bison, Paul Kelly (des faux airs de Dan Duryea et malheureusement, ça s'arrête là). Je crois qu'on a à peu près fait le tour de l'histoire. Alors oui, il y a bien quelques personnages secondaires : la plantureuse Alexis Smith et sa taille de guêpe (le corset, cela donnait de l'allure quand même... Ah oui, non, on peut plus dire ça non plus, c'est vrai) en chanteuse aux yeux de velours (qui ne peuvent que se poser sur Errol), S.Z. Sakall en imprésario rondouillard (la caution comique de la chose, notre homme balbutiant et sortant le plus souvent des inepties - lourd, le gars) ou encore le belge Victor Francen, en trouble acolyte du méchant Paul Kelly (il fait une phrase en français et c'est beau...)...

Flynn et Kelly se tournent donc autour pendant des heures (il est question d'un cahier de compte de Kelly qui prouve sa culpabilité et qui passe de main en main) avant de rameuter chacun leur troupe dans un bar, de péter un bar, de se course-poursuiter en cheval (un saut de pont qui fait serrer des dents pour l'animal) et de se décaniller la tronche pour savoir c'est qui hein le plus fort ! Le problème de ce temps fort c'est qu'on dort déjà et qu'on a juste entraperçu le gars Kelly tombé sur une pierre et bing, le voilà mort connement comme il a vécu... Un western sans une once d'originalité qui va juste s'insérer timidement dans la fabuleuse odyssée Walsh.

Walsh et gros mythe
Go old west, here

San Antonio (1945) de David Butler

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