En quête d'un dessin-animé canin qui vous mette la petite larme à l’œil ? Certes, me direz-vous, rien ne pourra jamais remplacer l'extraordinairement noir The Plague Dogs... Je suis d'accord avec vous... D'ailleurs, le chien Charlie, ici, tout juste sorti de prison, écrasé d'entrée de jeu par une bagnole, fait malgré tout bien pâle figure par rapport à cette épopée canine de deux chiens, s'échappant d'un laboratoire pour se retrouver en terrain hostile... Mais bon, l'ami Bluth tente tout de même de mettre quelques éléments un peu glauques pour noircir son conte - avant un final... rédempteur ? Je ne vais pas tout vous mâcher non plus... Revenons donc à notre animal : Charlie, après un passage en prison, se retrouve confronté à son ancien associé, un bouledogue forcément mesquin, qui décide de le buter - rien de moins. On se dit ben non, quand même, Charlie c'est le héros, et puis bam, le klebs meurt quand même... Un petit passage doucereux au paradis... avant un retour sur terre imprévisible : la vengeance va sonner , se dit-on !!!... Charlie, héros mais sale bête malgré tout, kidnappe la petite fille détenue jusqu'alors par le bouledogue pour en faire le même usage : comme elle est capable de parler avec toutes sortes de bêtes (rats, chevaux, chiens...), elle apprend, à l'avance, de leur bouche, qui va gagner les courses. Charlie s'enrichit alors grassement sur le dos de la gamine, sans vraiment aider la pauvre chtite orpheline à retrouver ses parents (ou un foyer d'accueil digne de ce nom)... Il l'exploite, monte son business mais reste sous la menace de ce bouledogue bien décidé à le détruire une seconde fois... Charlie, pour son second passage au ciel, ira-t-il cette fois-ci tout droit en enfer ? Alors, oui, bon, les petits numéros musicaux ont du panache, les couleurs de Bluth qui oscillent entre l'orange et le marron ont de la gueule et son univers, sorti de ce paradis un peu trop chargé, n'a rien d'un petit bonbon sucré : des chiens voyous, des rats perfides, des crocos gloutons... Après, n’exagérons rien, on reste tout de même dans une humeur bon enfant avec notamment cette gamine toute croquignolette (forcément un peu trop) dont les petits chagrins attendrissent facilement le chaland... Mais bon le gars Charlie demeure un chien assez torve, guère aimable (il a la voix de Burt Reynolds, ce qui ne le rend forcément pas plus sympathique) et même si son amitié avec Itchy marque des points, sa loyauté et son amitié sont plus d'une fois remis sur le billot... Bluth, forcément, tentera de jouer sur la corde sensible pour nous livrer une fin qui, sans être totalement gnangnan, nous laissera un tantinet pantois - malin, le gars. Allez, un ouarf pour la forme.

Charlie, mon Héros (All Dogs Go to Heaven) (1989) de Don Bluth

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