Godzilla contre Mecanik Monster (Gojira tai Mekagojira) (1974) de Jun Fukuda
Pénultième opus de la série, on pousserait presque un mmmmhhhhoooooooou godzillien de satisfaction... Faut dire, franchement, qu'on a comme l'impression d'avoir épuisé toutes les recettes de la franchise... Si les aliens, ici, une fois mort, se transforment en singes (mais d'où peut venir l'idée ?), si le monstre mis au point par leur soin (mais que seul un humain peut réparer !!!!) prend les oripeaux de Godzilla pour tromper son monde, reconnaissons qu'il y a là absolument rien de neuf sous le soleil levant... On a un petit frémissement d'aventures, au début, avec cette découverte archéologique à Okinawa (qui possède une jolie plage, aussi) avec cette grotte jusque-là inexplorée qui permettra de découvrir un nouveau monstre (un cousin des Gremlins avec de la mousse), mais il faudra vite se replonger dans sa sieste dominicale pour ne pas trop perdre son temps à la vision de la chose - et se réveiller, éventuellement, pour le final : Godzilla (le vrai, on le reconnaît à son cri), après avoir saigné sa mère, prendra en sandwich, avec son nouveau pote d'Okinawa, ce monstre métallique, et lui fera subir deux trois prises de catch fatales (la souplesse du cou, même chez un cyborg, a des limites)... Alors oui, on pourra éventuellement souligner ce déluge d'explosions pyrotechniques qui donne du bruit et de la couleur à ce combat final, mais comme on aime, nous, que les petites maquettes en plastique télécommandées, on restera diablement sur notre faim... Côté personnages, ce chef des aliens avec sa tache bleue sur l’œil campe un vrai méchant, mais cela ne suffit pas à rendre la chose inoubliable - il est con comme un bidon, donnant toujours une chance à ses ennemis pour s'en sortir... Côté gentil, c'est pire, les donzelles comme les jeunots se montrant d'un charisme transparent... Heureusement, dans les moments cruciaux, alors qu'ils ont la plupart du temps tout foiré, ils peuvent compter sur des agents d'Interpol qui sortent comme par surprise de derrière la caméra pour ne pas qu'ils se fassent trucider, ces glands... Un épisode, techniquement, de bonne facture, certes, soigné même, mais au scénario absolument indigent, plat comme un sashimi. Allez, encore un effort et j'aurai vaincu cette série nipponne !!!! mmmmmhhhhhhhooouuu !