Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
OPHÜLS Marcel
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
8 mars 2023

Disperata (La vita in comune) d'Edoardo Winspeare - 2017

Disperata1-scaled

A force de nous vouloir du bien, Disperata finit par être chiant, un peu comme ces potes un peu mièvres qui vous collent aux basques. Tout part d'un très bon sentiment dans le cinéma de Winspeare : un village reculé au fin fond du trou du cul des confins de l'Italie, et ses habitants rigolos et gentils, voilà la sève de cette drolatique chronique quotidienne de vies ordinaires dans un pays un peu malmené par le libéralisme. Autant dire que le seul événement saillant sera le passage d'un touriste égaré ou une dispute sans conséquence à la mairie. C'est maigre, mais le réalisateur compte sur ces micro-événements pour tirer la substantifique moelle d'un film bienveillant et humaniste. Dans ce village sont donc quelques personnages croquignolets : un maire dépressif harcelé par l'opposition qui veut construire des hôtels 5 étoiles sur le territoire alors que lui ne rêve que de littérature ; un braqueur du dimanche demandant conseil à Dieu pour son prochain coup ; son complice traumatisé par la mort d'un chien et qui se reconvertit en prison à la poésie ; une employée d'épicerie toute de tendresse ; un jeunot simplet et amoureux rêvant d'un casse à la Scorsese... Chacun est bon comme le pain et inoffensif comme un oisillon. Ah oui, il y a bien des tensions, des surprises (dont une intervention inattendue du Pape lui-même), des bouderies et des haussements de voix, mais tout se résout dans une harmonie digne d'un épisode de Heidi. Avec comme injonction : bon sang, vivez donc ensemble en osmose plutôt que de vous déchirer pour des conneries, les gens sont beaux et tendres, et les Pouilles sont un joli coin à visiter, voir infos à l'office de tourisme. On ressort de la chose comme après un bon Paolo Coelho, convaincu que l'humanité va vers le mieux et que notre voisin est un être d'amour. C'est donc tout bénéf, même si l'effet ne durera que quelques minutes. Winspeare considère le cinéma comme un acte de consolation, il a le droit, mais j'aurais autant aimé qu'il garde ses niaiseries pour lui plutôt que de me les donner à voir.

disperata_1

Commentaires
Derniers commentaires
Cycles
Cycle Collection Criterion 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Cinéma Japonais 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Festival de Cannes 1 2
Cycle Western 1 2 3
 
 
Best of 70's      80's      90's      00's      10's
 
Ecrivains