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12 juillet 2022

L'Amour de l'Année (Kotoshi no koi) (1962) de Keisuke Kinoshita

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Un petit film de Kinoshita, il n'y a pas à dire, cela requinque son homme... Bien dommage que cette odyssée touche quasiment à sa fin tant l'homme m'aura apporté joie et merveilles. On part ici d'un problème malheureusement devenu gabegie : le harcèlement de deux jeunes gens. Dès qu'ils sortent du collège, on les tabasse et les deux gars, en voulant prendre des cours de boxe, tentent de s'endurcir... Du même coup, leur famille, ou plus exactement le frère aîné de l'un (le grand Teruo Yoshida) et la sœur aînée de l'autre (la bellissima Mariko Okada) se font du souci sur leurs fréquentations. Par le plus grand des hasards (...), la sœur, serveuse dans un restaurant, fait la connaissance du frère au sein même de son établissement ; une entrée en matière assez cocasse puisque notre gazier, ne pouvant détacher son regard de cette serveuse avenante, se prend dans la tronche le verre de bière de sa compagne... On sent dès le départ que ces deux-là sont faits l'un pour l'autre (il est taquin comme par deux, elle est susceptible en diable) mais ils ne vont cesser de s'embrouiller par rapport à leur frère respectif... Vont-ils parvenir à surmonter leur petit différend ? Hum hum, à voir... Pour tout indice, on dira seulement que l'éternel romantisme de Kinoshita risque, encore, de frapper mais je vous laisse seuls juges.

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C'est vif, c'est drôle, c'est chafouin, c'est tendu et tendre à la fois, bref cette véritable petite comédie familiale romantique est un vrai bonheur de bout en bout. Faut dire que Kinoshita, avant même de se focaliser sur ce couple glamour à mort, soigne ses personnages secondaires : deux adolescents qui aimeraient jouer les brutes mais qui se révèlent tendres comme de la mie, des parents de part et d'autre parfaitement campés (le père de Mariko est un restaurateur bien japonnouillard, bon vivant optimiste qui se moque des études ; le père de Teruo est un businessman dragueur qui doit avoir des posters de Clark Gable dans sa chambre), ou encore des servantes franchement rigolotes (la vieille qui gère tout d'un côté et la plaintive vieille fille de l'autre qui imite avec brio Zézette...). Tous ces personnages hauts-en-couleurs donnent du peps, du rythme autour de nos deux jeunes gens dont chaque rencontre finit en pugilat : chacun est tout excité à l'idée de se revoir mais rapidement, l'un attaque l'autre sur la mauvaise influence que le frère de l'un a sur le frère de l'autre, elle boude, il ne s'excuse point, elle campe sur ses positions, il est incapable de contrôler la situation. Ces petits combats à répétition sont assez touchants (cet amour incapable de s'exprimer directement, ce serait trop facile)... puis viendra, à l'occasion d'une virée en bagnole, l'occasion pour nos deux jeunes gens de s'intéresser enfin à eux seuls... Le Mont Fuji en fond, la mer, des bourgades, rien de tel pour prendre un peu d'air et de recul ; cela ne veut pas dire que toutes les tensions seront gommées de but en blanc... C'est au final une belle petite amourette "à l'américaine", presque, oserait-on, tant nos deux jeunes gens mettent en scène leurs petits ridicules, sur fond de comédie, avant d'éventuellement baisser la garde... Mignon tout plein. Un ultime crochet au Sri Lanka et cela en sera fini avec ce si touchant Kinoshita.

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Kino's Kino

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