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19 mai 2022

La Fille aux Bas noirs (The Girl in black Stockings) (1957) de Howard W. Koch

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Je suis à deux doigts de porter plainte pour contre-façon et publicité mensongère. Alors même qu'il est question de bas noirs dans le titre (non, je ne suis pas obsédé, j'aime juste les hommes en bas noirs, et les femmes aussi pour respecter l'égalité), qu'une femme enfilant des bas-noirs et marchant d'un pas tranquille est présente dans la bande-annonce, pfiutt, plus aucune scène de la sorte dans le film... Ne restera qu'une pauvre allusion verbale aux femmes portant bas noirs... Gabegie de la publicité qui ne s'appuie que sur la perversité (inexistante pourtant) chez l'homme. Le film, sinon, de cet ami Koch dont nous avions plutôt aimé les autres œuvres (Shield for Murder et Big House USA) qu'en est-il ? On assiste disons-le à une sorte de partie de Cluedo un brin poussive... Une femme est violemment assassinée (lacérée à coups de couteaux, affreux) et dès lors deux questions se posent : quelle sera la prochaine victime parmi toutes ces femmes qui se prélassent autour de la piscine ou du lac (la brune Beth (Bancroft), la blonde platine Harriet (Van Doren), la troublante Julia (Windsor)...), qui est l'assassin (pléthore de coupables éventuels : l'homme paralysé qui cacherait son jeu (Randell), le juriste à l'air trop innocent (Barker), la star au placard, le fou du village, le docteur, le shérif, le détective...) ? On a là l'embarras du choix, dans les deux cas d'ailleurs, alors on croise les bras et on attend patiemment la prochaine victime et le prochain petit geste de nervosité suspect (et la femme aux bas nylon ? Ta gueule).

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Koch, comme sur un jeu d'échec, place tour à tour ses pions et ne cesse de nous lancer sur de fausses pistes (tiens, tiens un quidam cherchant chambre d'hôtel juste après le meurtre... que vient-il faire par ici... ne pourrait-il pas être le tueur... oups, non, il est... je maintiens, le suspense, hein, pas chien). On sent forcément que les soupçons qui nous mènent notamment tout droit vers cet homme méchant et borné (mais paralysé des mains...) sont un peu gros, et donc on patauge, jusqu'au meurtre suivant qui nous perd encore plus en route. Jusqu'au bout, Koch, nous mène par le bout du nez jusqu'à l'ultime petit twist qui nous fera lâcher le couteau qu'on avait mis entre ses dents par précaution : roh, le fumier (avec forcément une explication de dernière les fagots un poil alambiquée qui aurait bien fait marrer le gars Freud). Bah, oui, c'est une petite chose en fin de compte, assez bavarde, avec des effets de style a minima (ce lent panoramique dans la chambre de deux amants de la table de chevet jusqu'à la porte dont on voit le loquet tourné puis le panoramique qui revient lentement jusqu'à ce blinggggg, un choc qui en fait trembler la caméra dis donc : un peu facile mais sympathoche) une oeuvre, disais-je qui s'effiloche malheureusement un peu en route (des personnages dessinés à gros traits qui ont plus des allures de pions que de pièces maîtresse, des dialogues plan-plan, une pluie de clichés (la star et sa jeune groupie, la soeur ultra protective, l'handicapé bourru, l'idiot innocent...). Un tout petit noir grippé qui se barre en résille. Stop ou en-Koch ?

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