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17 février 2022

Head (1968) de Bob Rafelson

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Aaah les sixties, ces petits groupes de musique (The Monkees - qui n'arrive pas à la queue des Beatles mais cela est un autre débat) qui s'en donnaient à coeur joie, ces films musicaux qui nous faisaient voyager dans des univers parallèles délirants, ces réalisateurs un peu barrés (avec M. Jack Nicholson himself à la prod) qui pouvaient mettre en images leurs visions les plus folles... Bien ceci dit, après avoir pris un ton plus ou moins emphatique, il n'en demeure pas moins que ce genre d'oeuvrette estampillée 1968 en plein (la coiffure playmobil garantie) a bien souffert à travers les âges et que sa vision demeure aujourd'hui limite pénible ou pour être gentil un peu chiante... On a franchement rien contre ces quatre garçons dans le blizzard au-delà du fait qu'ils ne savent pas jouer à l'acteur (ils seraient plus doués musicalement, qu'on leur pardonnerait d'ailleurs bien sûr aisément : ce n'est pas leur métier, hein) : on n'est pas des bruts. Le seul et unique problème, venons-y direct, c'est qu'ils pensent, je crois, être drôles (on ne s'impose pas comiques), que la variation des décors devrait suffire pour divertir son homme (au secours) ou, pour conclure, que le fait d'être constamment en mouvement va permettre de combler le manque d'intelligence et de réflexion de la chose. Mais rien n'y fait : si on est prêt à leur pardonner l'envie de transformer leurs clips en longs métrages (c'était la mode), on ne peut que reconnaître le manque de subtilités et d'inspiration dans cette très longue course-poursuite plus bêtasse et enfantine que réellement absurde et finaude... On sent que nos gars veulent casser leur image de gentils djeun's en se mettant en scène dans des situations le plus souvent guerrières (délirons sur le Vietnam, notamment, hein - mouais, un peu malvenu pour le coup), violentes (le ring de boxe, le western avec les méchants indiens et les bad boys de cow-boys) ou tout simplement clicheteuses à mort (les danses orientales - de la chaire pures, les sauvages... sauvages, le monde de l'entreprise et sa violence cachée (!), la société de consommation réduite à Coca (petite pub au passage gratos), le discours zen ennuyeux...)... Mais tout sonne terriblement creux, à l'image de cet intérieur d'aspirateur aussi rempli a priori que leurs cerveaux. On traverse ces "mondes" à tout blinde, on s'en échappe, on y revient, et malgré la course folle de nos quatre singes, on a comme le sentiment piteux de faire du sur-place, de ne jamais rentrer dans leur délire d'adolescents sur le tard, dans leurs gags au ras du sol... On était pourtant ready, au départ, à taper du pied en rythme en en prenant plein les mirettes dans cette gabegie de figurants (featuring Victor Mature tout congestionné déjà) et de situations à la con, mais on a vite simplement envie de leur taper dessus... Du psychédélisme pour enfants, du surréalisme pour ménagères vintage. A l'head !  

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