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21 janvier 2022

La Blonde et moi (The Girl Can't Help It) (1956) de Frank Tashlin

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On est toujours partant pour une petite comédie musicale légère des fifties même s'il est clair qu'on ne s'attend jamais à découvrir le scénar du siècle... Avouons tout de même d'entrée que sur ce coup Tashlin et son coscénariste Baker font preuve d'une paresse absolument terrible... Un ancien prisonnier (O'Brien, déjà sur la mauvaise pente), incarcéré pour avoir fait le trafic de machines à sous, se met en tête de faire de sa future femme (Jayne Mansfield... tout est dit) une star ; il contacte pour se faire un ancien agent devenu alcoolique (Tom Ewell, pas frais non plus) : il a carte blanche pour atteindre ses objectifs - si ce n'est bien sûr l'interdiction de tomber amoureux de la Jayne... Et bien sûr, forcément... Alors oui, c'est une trame aussi con qu'une autre sur laquelle on aurait tout autant pu pondre un chef d’œuvre... Ici, il n'en sera rien... Quand dès l'ouverture on nous vante le format Scope et les couleurs Deluxe, cela ne sent jamais vraiment bon : on flaire le truc chic et choc qui risque d'être aussi creux que les poumons de Jayne. Bingo ! Ce sera malheureusement le cas ; l'idée principale, ici, est d'enchaîner les compositions rock du moment en livrant souvent inextenso un morceau ; le casting vintage est alléchant (Les Platters, Gene Vincent, Little Richard, Fats Domino, Eddie Cochran...) mais ils sont là uniquement pour remplir tous les trous d'un scénario qui tourne totalement à vide... Tom sort la Jayne pendant une soirée infinie, permettant ainsi à la potiche de mettre ses atouts en avant et de rouler du popotin avec la même grâce qu'un sextoy dont on vient de changer les piles. Il est clairement établi que filmer Jayne Mansfield de profil, c'est déjà un spectacle en soi... Mais sinon, polala, que c'est longuet et bête. O'Brien fait ses petites crises de jalousie en éructant comme un porc, Ewell fait son joli coeur avec le même air bêta que mon père quand il découpe la dinde et la pauvre Jayne en est réduit à enfiler des tenues de plus en plus seyantes pour attirer le chaland ; elle a droit à des dialogues de ménagère de base qui permettent uniquement de mettre en avant sa petite voix fluette de cruchasse et on regarde cette love story vintage cousue de fil blanc avec autant d'effarement qu'un discours de Pécresse sur le rôle crucial des miradors. C'est coloré, poumoné, rock'n'rollé, parfaitement calibré en un mot pour un public actuel d'ehpad (la quasi surdité et la baisse de vue ne seraient être vraiment un obstacle). Poussif.

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