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9 décembre 2021

La Planète des Monstres (Kaijûtô no kessen : Gojira no musuko) (1967) de Jun Fukuda

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Cette franchise de Godzilla nous amène décidément de chef d'oeuvre en chef d'oeuvre (...), de kitsch en kitsch... On n'en aura en plus décidément jamais fini avec cette série puisque dans cet épisode trépidant située sur une île paradisiaque Godzilla hérite d'un fils... Le Godzillaton sort d'un oeuf (j'aurais pas cru), quant à la mère, cela reste encore un mystère (il était là depuis des millénaires ? bah, trop facile...)... Ce n'est pas la moindre des choses un peu grossières qui se déroulent sur cette île déserte surhabitée : on y croise une équipe de scientifiques qui tentent de faire des essais sur le climat (le refroidir pour exploiter des terres inexploitables : le Nippon est toujours sur la brèche), un journaliste qui tombe du ciel, une vahinée (australienne... elle ne percera guère) et surtout une tripotée de monstres : un trio de mantes religieuses pas sympas et une araignée mauvaise comme la peste... Pendant que nos Japonais s'amusent avec leur petite expérience (sont joueurs quand même, les bougres, ça ne les a pas rendus méfiants les avancées de la science...), pendant que notre journaliste sillonne l'île avec notre amazone court vêtue, nos monstres s'affrontent lors de joutes aussi mortelles que mortelles... On peut certes s'émouvoir de ce Godzillaton avec sa tronche de Télétubbies pas finie, de cette humanisation progressive du monstre, même, hein, disons-le (le pater après avoir montré son sens de la coopération avec l'humain, se met à l'éducation en bonne et due forme du fiston - il est d'ailleurs plutôt adepte de la méthode à la dure puisqu'il apprend à son con de fiston, qui fait des ronds de fumée dans l'air, à cracher du feu en lui marchant salement sur la queue), de ce côté finalement bon enfant d'un Godzilla devenu icône, intouchable, immortel... Que dire encore de cet épisode aussi passionnant qu'une partie de curling dans la boue ? On pourra noter, pour peu qu'on ait l'esprit un peu tendencieux, que les grandes tentacules articulées de cette araignée qui se glissent dans toutes les interstices a un indéniable petit côté sexuel (masculin, donc) et que sa bouche cracheuse de fils blancs baveux a quant à elle tout d'une vulve - je dis ça pour donner encore un peu de relief à la chose... Pour le reste, on sent qu'on est dans la pure routine, qu'on se contente d'animer ses monstres tout caoutchouteux pour la galerie mais qu'il n'y a derrière cela plus une once de franche innovation dans les effets spéciaux (oui, bah, il neige sur les palmiers, oui, mais ce n'est même pas franchement joli). Mornes monstres.

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