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29 juin 2021

Love & Basketball (2000) de Gina Prince-Bythewood

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La tendance, si l'on en croit les futures sorties chez Criterion, sont au black gaze doublé ici d'un female gaze. Le film, totalement dévoué à la communauté black (le blanc n'intervenant que succinctement en tant que spectateurs de matchs de basket - quelle bande de branleurs, ces blancs) est produit au passage par Spike Lee qui a dû trouver ici un sujet cinématographique à souhait : lier l'amour et le sport, avec deux individus qui ne cessent de se renvoyer la balle... Je me dois me faire plus clair ? Alors disons que nos deux héros se connaissent depuis leur prime adolescence, qu'ils ont partagé ensemble leur passion du basket et que grandissant, ben forcément, il aura des opportunités sportives et sexuelles meuh-meuh, elle aussi mais moins. Restera à savoir si ces deux inséparables sur les terrains comme à la ville (ils sont voisins) font finir par s'avouer leur putain d'amour... Le film, sur une longueur infinie (deux heures, pire qu'un match), va nous emmener jusqu'à Barcelone et se conclura sur la petite bande de gazon qui sépare leur maison : leur terrain d'entente ? Je ne saurais mieux dire.

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Si la collection Criterion nous a fait découvrir des chefs-d'œuvre enfouis, elle nous aura également permis de nous taper des films romantico-sirupeux avec autant de style qu'un joueur de foot à la sortie d'un bus... On n'a rien contre le fait de construire un film (sur le basket) en quatre quart temps (oui, c'est original, dites-moi), avec une petite partie (toujours trop miiignonne) sur le fameux temps des "prémices" (l'enfance, le premier baiser, les premières disputes, la naissance à la fois de la complicité et de la compète, qui, oui, s'installe déjà) ; déjà, là, tout est dit : une attraction immédiate mais des petites provocations qui peuvent facilement tendre l'atmosphère - dans cette vie, faut toujours lutter contre l'adversité sotte, regardez Benoît Hamon... Le reste ne sera qu'une longue suite de hauts et de bas, sur le terrain comme en amour ; les symboles sont gros comme un ballon de basket, les rebond(issement)s et les dribbles prévisibles, le coup de sifflet final libérateur pour nos deux héros (et le spectateur itou)... C'est un film qui pourrait éventuellement plaire à de gentils ados (à des handicapés aussi ? mais oui, pourquoi pas, je vois pas le sens de votre intervention !) mais qui laisse assez pantois devant tant de jalon clicheteux (attirance, jalousie, retrouvailles, séparation, jalousie, retrouvailles... beurk). Encore plus simpliste que Drunk sans en avoir l'air. Un dunk quoi, qui retombe dans le vide...

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