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11 novembre 2020

Il pleut toujours le Dimanche (It always rains on Sunday) (1947) de Robert Hamer

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Very nice indeed, ce petit film des studios Ealing qui tire vers le noir. It always rains on Sunday mais aussi éventuellement les autres jours et cette pluie teinte d'une belle tristesse cette œuvre de Hamer qui n'est pas avare en personnages. Au centre du film, une famille : autour du pépère à moustache dont la seule passion semble être les flèches (passion saines, certes, mais peu teintée de romantisme ou d'aventures...), il y a tout d'abord sa jeune femme (Googie Withers as Rose) qui en ce dimanche pluvieux recroise la trace de son ancien amoureux Tony... Tony vient de s'échapper de prison au bout de trois ans (il purge une peine de 7) et tente de trouver refuge chez cette ancienne amante - Rose feint de résister mais en pince encore pour son Tony qu'elle dissimule dans la chambre conjugale… Ensuite viennent les deux filles Vi (la blonde et charmante Susan Shaw) et Doris (la brunette piquante Patricia Plunkett) : Vi en pince pour un saxophoniste (by night) vendeur de disques (by day) marié et coureur de jupons ; Doris a également un jeune petit gars ce qui n'empêche point un type de la pègre de lui tourner autour. Ce type louche est en relation avec trois loufiats qui écument les rues de Londres à la recherche d'un coup foireux (leur dernière prise dans un coffre-fort : une paire de patins à roulettes, la classe). Si la chasse au Tony par les flics est le fil rouge de la chose, chaque personnage a son rôle à jouer lors de cette journée riche en rebondissements où la pluie n'a de cesse d'humidifier ces rues de Londres.

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Film choral où aucun des personnages n'est sacrifié (avec au premier plan des femmes dévouées : Rose, qui n'a pas froid aux yeux, pour cacher son Tony ; Vi qui cherche une sorte de protecteur artistique ; Doris en recherche d'émancipation ; les hommes, eux, auront des comportements sentimentaux malheureusement pas toujours très glorieux...) et également portrait d'un quartier de Londres, Bethnel Green, particulièrement vivant - ses boites, ses hommes louches, son marché, ses petites rues si paisibles en apparence qui cachent bien des âmes fourbes... Hamer, saute d'un endroit à l'autre, d'un personnage à l'autre, avec des lignes scénaristiques très joliment croisées ; chacun apporte sa petite pierre dans ce suspense qui monte avec son lot d'illusions (trouver l'amour tout comme une certaine indépendance (financière)) et de désillusions (des hommes lâches et des hommes qui tombent...)). Des décors londoniens comme on les aime, des personnages bien troussés, des dialogues remplis d'expressions du cru tout à fait gouleyants, une sauce qui monte et un final by night au milieu des voies de chemins de fer et de la fumée des locomotives « formidable » : une course poursuite, une chasse à l'homme, dans une atmosphère enfumée et humide, pleine du crissement des trains, résolument splendide. On est fan de ces productions particulièrement soignées, au cahier des charges dignement respecté. Holy shit, a good English movie !   

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Commentaires
J
C'est un film du studio Ealing, pas Hammer ;-)
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S
Holy shit. Thank you lorrrrrd !
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C
Depuis le temps que j'ai envie de le voir, vous me donnez encore plus envie... cependant pour votre dernière phrase :<br /> <br /> 1) je sais que vous faites exprès de blasphémer contre le cinéma anglais pour nous provoquer mais ça ne prend plus ;<br /> <br /> 2) c'est "holy", sinon du houx (holly) là-dedans indique une digestion difficile...
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