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5 octobre 2020

The Mikado (1939) de Victor Schertzinger

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J'allais un peu vers ce film à reculons et reconnaissons que je ne me suis pas beaucoup retourné. Un opéra censé se passer au Japon et joué entièrement par des occidentaux dans un décor de carton-pâte, j'ai envie de dire pourquoi pas, on a osé regarder des choses qui partait de plus loin... Quant au scénario, selon la formule consacrée, il en vaut un autre : le fils du Mikado (l'empereur, pas le jeu ni les petites friandises chocolatées addictives) se voit ordonner par son père d'épouser une sorte d'affreuse femme à barbe ; notre gazier quitte le palais se déguise en ménestrel et après un concours de circonstances sur lequel je ne m'épancherai point (il faudrait que je le dise en chantant et je ne suis pas d'humeur) épouse la jeune fille qu'il aimait tout en ayant promis de se faire couper la tête dans le mois qui suit… Oui, le Nippon a des coutumes surprenantes. Il y a de quoi faire une histoire relativement retorse sur l'abus de pouvoir, la disparition, les faux-semblants, les primes amourettes, la barbarie sanglante de la décapitation, que sais-je ; eh ben croyez-le ou non, il y a une constante dans la chose, on n'arrive jamais à voir sous quel angle on pourrait s’intéresser au bazar. Alors oui, je sais, l'intérêt est surement ailleurs : dans les airs d'opérette, dans ce livret aux rimes astucieuses, dans ces chœurs composés de tous ces villageois qui reprennent à la cantonade le moindre refrain... Je ne sais si c'est du fait que je ne sois pas particulièrement amateur de la chose, mais c'est franchement plat, aucun air ne donne envie de le reprendre en chœur pour le coup, on a tout au plus l'impression d'une forme musicale affreusement répétitive. Oui, mais bon, l'intérêt est ailleurs : dans ces décors de studio qui flashent, dans ces costumes et ces coiffures qui pètent, dans ces couleurs mauve-vert pomme qui devraient donner des cauchemars à Gols, dans cette masse de figurants en arrière fond qui amène une constante animation... Bon n'insistez pas, je n'ai rien contre le kitsch et les couleurs vives (j'ai même aimé des films d'Almodovar), je n'ai aucune dent conte Jacques Dessange et je suis toujours partant pour les trucs originaux, les ovnis. Mais là non, rien, je me suis ennuyé comme un rat mort, trouvant qui plus est qu'une bonne partie des acteurs jouent aussi faux que moi de l'harmonica que je sois bourré ou non, que le scénar est poussif, que les chansons ne font en rien progresser l'action, qu'on passe un temps effroyable devant des séquences sans intérêt. Bref aussi chiant que le jeu quand on a Parkinson pour boucler la boucle. Alors bon, si on aime les films coloriés avec la boite de 128 crayons de couleurs de Caran d'Ache (dont 8 nuances de violet), si les petits airs d'opérette vous embellissent la vie et si vous n'avez rien contre les histoires tragi-comiques à la con, peut-être y trouverez-vous un semblant de bonheur. Sinon passez votre route et réécoutez un vieux Metallica en buvant de la bière : c'est franchement plus sain.

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