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28 mai 2020

Le Profil de la Ville (Tokai no yokogao) (1953) de Hiroshi Shimizu

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Voilà bien une toute petite chose pour reprendre contact avec notre gars Shimizu. Une bambine de cinq ans se perd dans les rues de Tokyo. On espère bien qu'elle retrouvera sa môman au bout de 75 minutes. Oui, léger comme une crêpe Suzette que ce scénar qui permet à la caméra de Shimizu de vaquer le long des trottoirs tokyoïtes. Cette chtite va forcément croiser des adultes qui vont la prendre plus ou moins longtemps sous leurs ailes. Elle est d'abord confiée par une cireuse de chaussures à un jeune type qui déambule dans la rue en portant une publicité ; la gamine, marchant sagement à ses côtés, a vite tendance à copier le pas du type lors d'une séquence gentiment ozuesque. Il sera également question de jeunes femmes (là encore légères...) qui voguent d'homme en homme (c'est bien une périphrase), s'accrochant à celui qui l'emmènera au cinéma. Notre enfant faussera compagnie à l'homme à la pancarte pour suivre ces couples qui se forment dans la rue au gré des rencontres... avant de retrouver notre petit couple initial. On aura également suivi, parallèlement, cette pauvre mère, qui erre dans les rues avec déjà un gosse sur le dos et qui a le malheur de croiser sa voisine plus avare qu'une chaussette... On espère que le chemin des uns croisera la route de l'autre pour un petit happy end après une bonne journée de sueur...

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Alors oui, franchement, c'est une petite historiette comme les affectionne parfois Shimizu, une sorte de road-movie urbain dans un espace limité. La cireuse et l'homme à la pancarte flirtent... mais le flirt tourne court – la jeune fille lâchant une petite réflexion qui refroidit immédiatement notre garçon. Les jeunes femmes aux mœurs légères se trouvent des types interchangeables et la volonté d'être accompagnée (d'un homme avec un certain potentiel financier) semble prendre le pas sur toute relation sentimentale. Bref tout cela est franchement sans conséquence. Quant à la mère, elle devra aussi faire face à quelques petits soucis d'argent qui la pousseront à un acte inattendu. On ne s'ennuie pas pour autant dans ce film constamment en action où la gamine tente toujours de faire face ; on profite ainsi volontiers de ces rues animées des fifties (la société de conso semble bien partie) ou de petits instants croquignolets : la cireuse de godasses capable de décrire le caractère d'une personne en étudiant ses pompes... Gentillet et sans prétention, une œuvre simplette pour flâner tout en restant immobile.

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