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21 février 2020

Father (Chichi) (1988) de Keisuke Kinoshita

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Ah les fins de carrière sont parfois difficiles et on se dit que Ozu ou Naruse ont su s'arrêter au summum de leur art. Pas Kinoshita. Il nous sert là un film tristement conventionnel et sans guère d'intérêt sur un padre plus pathétique qu'excentrique. Il aime son gosse, mais l'abandonne chez sa mère, se lance dans des aventures douteuses qui foirent toutes (un chanteur brésilien au Japon - dommage qu'il ahane les paroles) et n'est même pas capable de réussir son divorce (ce tampon qu'il pose à l'envers). Il est plein de bonne volonté, est même prêt à porter la moustache, volontaire, irascible, égoïste et surtout un peu minable. Son fils et son (ex) femme sont pourtant relativement conciliants envers lui mais cela n'aide pas vraiment le bougre à garder les pieds sur terre...

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Le scénario, familial, en vaut bien un autre : le père raté, le fils gentillet, la grand-mère increvable, la mère serviable, bon cela pouvait permettre des séquences un peu relevées... Mais le résultat (qui ne dure heureusement que 70 minutes) est morne ; peu de choses sont franchement à retenir : ces plans sur ce volcan au moment cruciaux (père et fils, fils et petite amie), la chanson à boire du père qu'il entonne à la moindre gouttelette de satisfaction ou encore son petit scandale durant l'enterrement d’une tante (on ne sait plus trop contre quoi il gueule mais il y va franco). Mais c'est bien tout. Le récit est affreusement décousu, on change de ville tellement de fois qu'on finit par ne plus savoir qui se trouve où, on navigue d'un personnage à un autre sans que l'on sache vraiment ce que la chose voudrait tendre à démontrer… C’est verbeux, plat. Le père (Eiji Bandô) fait moult grimaces pour donner un peu de vie à son personnage mais cela ne suffit pas à faire monter la sauce. C'est finalement tristement inconsistant comme si Kinoshita (et son cinéma) était totalement déconnecté du monde contemporain. La marque des grands, c'est définitivement d'avoir su arrêter à temps (Hitch, c'est pas pareil, il avait plus le temps de réfléchir à tout...)

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