La Légende de Klaus (Klaus) (2019) de Sergio Pablos
Très belle petite surprise que ce petit-dessin animé (en 2D eheh, c'est tellement plus beau... pardon) sur Noël qui nous vient d'Espagne. Si vous voulez tout savoir sur la vraie légende, genre, pourquoi les rennes volent, pourquoi le Père Noël a un rire qui vient de l'intérieur mais profondément de l'intérieur, pourquoi il faut écrire des lettres, pourquoi il faut être sage, etc... bref si vous voulez être capable de répondre à tout ce genre de questions à la con auxquelles n'importe quel parent non musulman sera un jour confronté, je ne saurais rien faire de mieux que de vous conseiller cette petite chose qui se déguste en famille et sans pousser à l'indigestion de niaiserie ou d'idiotie... Au départ un fils de riche, un branleur, dont le père est le roi de la Poste, est envoyé aux confins d'un pays nordique pour faire ses preuves. Ce pays ferait passer les relations entre Israël et la Palestine pour un joyeux camp de scouts avec quelques tensions : en ces terres, en ce village, deux familles s'affrontent depuis la nuit des temps, les roux contre les bruns – avec haine, violence et acharnement aveugle... On voit mal comment notre jeune postier va pouvoir s'insérer dans ce trou plus violent et sauvage qu'une mèche de cheveux trumpiste. Notre petit facteur, de fil en aiguille, va tout de même parvenir à tisser des liens avec un gros bonhomme hirsute, avec les gosses, avec l'institutrice, au grand dam des habitants antagonistes qui n'ont l'habitude de vivre que dans le chaos (un peu comme en France métropolitaine, en fait). Joie des gamins, développement de l'éducation, joie de la communication malgré la barrière des langues (j'avoue avoir bêtement craqué sur cette petite gamine toute en couleurs vives, qui vit dans sa tribu nordique à l'écart, et qui parle une langue incompréhensible absolument fondante - chacun ses faiblesses). Les dessins ont une certaine finesse, sans plus, mais parviennent parfaitement à rendre tout le charme de ce petit conte du bout du monde où, sans mièvrerie, on tente encore de faire preuve de quelques pointes d'optimisme bon enfant. C'est beau et pétillant comme une guirlande. ‘py ‘mas. (« A moi ! »).