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28 octobre 2019

Native Land (1942) de Leo Hurwitz & Paul Strand

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Paul Robeson est the BLACK man du cinoche mais aussi the voice. C'est lui qui narre ce filmo-doc sur la famous Bill of Rights des Ricains et leur fight pour la liberté à travers les âges. Après une intro un peu longuette sur l'histoire des Etats-Unis, cette conquête humaine qui a fait reculer The Frontier from ocean to ocean, on s'attaque à trois petites histoires reenactées (ou reconstituées pour les moins anglophiles) sur des assassinats, que dis-je, de lâches assassinats de braves gens (fermiers et autres) qui tentaient de mettre en place des syndicats... On sent que les cinéastes mettent les moyens au niveau du montage et usent de tout un panel de techniques cinématographiques (gros plan, travelling arrière, jeu sur la profondeur de champ...) pour rendre le plus marquant possible ces faits indignes. Oui, ces droits chèrement acquis sont chaque jour bafoués !!! La faute à qui ? Suivront d'autres petites histoires véridiques mises en scène (un espion  grassement payé - par ces salauds de patrons capitalistes - pour donner des infos sur les personnes syndiquées : des infos qui permettront de mettre celles-ci au chômage ; des membres du KKK enduisant de goudron et de plumes des politiques démocrates... (cela a l'air, en vérité, définitivement moins fun que dans Lucky Luke... le goudron bouillant, ça doit faire douiller sa mère quand même)) ainsi que des documents d'archive assez édifiants où l'on voit des milices (et parfois des flics) payées par ces "patrons" pour mettre fin dans le sang à des grèves. La voix de Robeson s'insurge : Qui, bordel, qui ose ? Heureusement le Sénat est parvenu à retracer ces filières arachnéennes qui flinguent le droit ricain : les Gros Capitalistes coupables ont été mis sur le banc des accusés pour que cette infamie cesse. Mais il faut garder l'œil ouvert pour que l'ennemi intérieur (l'ennemi extérieur, lui, est aux portes...) cesse de miner cette grande nation ricaine éprise de libertés ! Qu'on se le dise.

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On sent l'acte de bonne foi dans ce "film" qui tente d'illustrer par tous les moyens la façon dont les pourris violent violemment les lois, empêchent les syndicats d’agir - la force, toujours la force, même si l'on se dit que cela fait un tantinet parti de l'Histoire américaine (il n'est jamais question des indiens d'ailleurs... Je dis ça...). On s'émeut devant ce pauvre fermier gisant, sous les yeux de sa Simone, dans un ruisseau, devant ce type massacré dans son appart, ou encore devant ce black et ce blanc rebelles tirés comme des lapins par des responsables de la Loi. Des manifs monstres tentent de faire contrepoids à ces actes sanglants mais les puissants ne sont jamais à court d'idées pour fracasser dans l'œuf l'esprit « d'union ». On se dit en voyant la chose, avec un petit air caustique, que cela ne doit pas être le film de chevet du gars Trump. Des petits efforts sur la forme plutôt louables (mais malheureusement pas tout du long - certains passages sont un peu plus plan-plan), un discours, souvent sérieux comme un pape pour marquer les consciences, qui est de bon aloi, mais un film un peu trop guindé aux entournures et oublieux de certains points (ils sont où mes Sioux putain ?) pour rester absolument inoubliable. Un effort, allez, un bel effort qui part d'un bon principe - c'est un fait.

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