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23 mai 2019

Bandido Caballero (Bandido) (1956) de Richard Fleischer

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Richard Fleischer emmène les légendes Mitchum et Zachary Scott dans un western, ouah, trop cool sur le papier. Et en images, cela donne quoi ? Ben, c'est vrai que c'est justement assez cool, il y a de l'aventure, de l'action, du décor naturel qui pète, deux acteurs toujours aussi suaves et charismatiques et puis... bon et puis c'est vrai que cela ne décolle jamais vraiment. On suit la chose comme tout bon western mexicain qu'on avait l'habitude de voir en couche-culotte, avec la terrible impression d'avoir déjà vu quarante fois la chose dans d'autres films - comme une sorte de papier collé de scènes incontournables : l'attaque du train avec des chevaux lancés à toute blinde, les éternelles pétarades entre rebelles et militaires mexicains au pouvoir (allez tiens, je vais te sortir ma grosse mitraillette pour en tuer douze à la fois), les échappées de prison grâce à des grenades cachées subtilement dans sa poche, des jeux de cache-cache dans les marécages, l'extraction de balle dans une église... Tellement d'épisodes déjà vus de façon éparse dans divers films que j'en suis même arrivé à me dire que je l'avais peut-être déjà vu ce film, dans une autre vie...

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Bon. Sinon, heureusement, il y a le Mitchum que l'on aime, tranquille et débonnaire ; il est au Mexique, pense-t-on, pour se faire un maximum de fric en traficotant des armes auprès des rebelles... Puis on se rend compte que les rebelles, il s'en fout un peu... l'argent aussi d'ailleurs... Ouais, il serait prêt à tout lâcher pour les beaux yeux d'une femme (Ursula Thiess... C'est moi où Fleischer aime les femmes avec les mêmes coupes de cheveux ? l'Ursula fait en tout cas bizarrement penser à Raquel Welch dans Le Voyage fantastique). Boh et puis la femme, c'est peut-être pas non plus une priorité. Il faut aider les rebelles. Ouais pas grave s'il se fait aucune thune. Enfin, maintenant que les rebelles sont à flot, le plus important c'est quand même la gonzesse... Le moins qu'on puisse dire, c'est que les motivations de son personnages sont particulièrement floues et cyclothymiques. Cela impacte (…) forcément sur notre impression d'ensemble : le héros n'ayant pas de buts précis en lui-même, on se laisse balader d'une séquence à l'autre sans trop savoir quel est le réel intérêt du trip. Le trip est agréable, pour les diverses raisons énoncées plus haut (bien jolie cette chute d’eau… et ce bord de mer aussi, tiens), mais le moins qu'on puisse dire c'est que l'artisan Fleischer semble se contenter d'enfiler les petits morceaux de bravoure sans donner de liant, de cohésion véritable au bazar - à l'image de ce personnage principal terriblement je-m'en-foutiste. Au final, un petit western correctement troussé mais définitivement décevant au vu des promesses sur le papier...

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