The Last Outlaw de John Ford - 1919
Ah oui, pas facile de commenter les deux bobines qui restent de ce métrage, soit 10 minutes de film déconnectées du reste. Bon, tentons quand même en notant que le scénario global avait l'air assez intéressant : d'après ce qu'on comprend, un type revient dans une ville qu'il a jadis bien connue pour y attendre quelqu'un (une femme ? des hommes ? on imagine bien la deuxième solution, et on extrapole sur une histoire de vengeance). Ce retour aux sources est l'occasion de recroiser quelques ennemis anciens, qu'il manque de flinguer sans autre forme de procès... mais quelque chose le retient, et on sent bien que la résolution de son attente est capitale pour lui. En attendant, il dragouille la serveuse du saloon, femme fatale et amère, et il se souvient. Ça donne quelques jolis plans, notamment l'habile idée du type qui s'assied devant la vitrine opaque d'un théâtre, ses souvenirs se projetant sur la surface noire. Ford tente gentiment quelques plans un petit peu audacieux, comme cette porte transparente ou ces jolis champs/contre-champs qui dégagent des perspectives joliment regardées (et il ne faudrait pas trop me pousser pour que j'y voie la préfiguration de La Prisonnière du Désert). Voilà, bon, à part ça, difficile d'en dire quoi que ce soit, à part qu'on est bien désolé de ne pouvoir en voir plus, et que notre odyssée Ford avance bien.
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