The Belko Experiment de Greg McLean - 2017
Il y a des films dont on sent dès les premières minutes qu'ils vont droit dans le mur. C'est le cas avec ce calamiteux Belko Experiment qui s'appuie sur une idée tellement naze et puérile qu'on voit bien qu'on ne va pas avoir droit à grand chose dans les 90 minutes qui suivent. Dans une entreprise mondialiste implantée en Angola (détail dont les scénaristes ne feront absolument rien, à moins de cultiver une espèce de racisme latent, genre "ce qui se passe en Angola, Dieu merci, ne peut pas se passer chez nous"), les employés se retrouvent tout d'un coup les cobayes d'une expérience : ils doivent s'entretuer, sous peine de mourir à leur tour. C'est le début d'un jeu de massacre gore un peu douteux, le film n'étant appuyé par aucune idée directrice, aucun fond, aucun scénario : la simple et discutable jouissance de voir des figurants s'étriper, trip un peu malsain que McLean ne fait jamais semblant de cacher. C'est complètement crétin, bon, mais en plus c'est privé de tout ce qui pourrait en faire un intéressant exercice de style : mal réalisé dans des cadres inutilement tarabiscotés et un montage épileptique, joué au rabais par des ombres de personnages dont les seuls détails biographiques qu'on aura consisteront dans l'explosion de leur tête, dans une espèce de spectacularité glauque qui semble être le top du top pour le cinéaste. On avait plutôt aimé la saine simplicité de Wolf Creek, mais il s'agirait de ne pas nous prendre non plus pour des lapereaux du jour. Voir des mecs exploser ne suffit pas à faire un film. La seule idée amusante est de filmer pendant de longues minutes les efforts de survie d'un personnage avant de l'assassiner sans autre forme de procès d'une balle dans le front. La fin, balançant au petit bonheur une résolution parfaitement ridicule permettant d'envisager 30 suites au film, nous achève. Trop de bêtise dans les films d'horreur, c'est pas bon non plus...