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31 mai 2018

Si tu vois ma Nièce (Ella Cinders) (1926) de Alfred E. Green

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Colleen Moore est une cendrillon louisebrooksienne moderne (1926, c'était hier) : exploitée par sa famille de crevards, la pauvre petite Colleen ne trouve de réconfort que dans les bras du vendeur de glace, le charmant Lloyde Hugues ; elle rêve de partir à Hollywood et participe en secret à un concours de photo... C'est surtout grâce à ses petites mimiques comiques (la photo, l'entraînement hallucinant du roulement d'yeux... sans trucage) qu'elle arrive à décrocher la timbale - et ce au détriment de sa demi-soeur, the favorite de la famille, moche comme un pou et conne comme une lampe... Son voyage en train (investi par des indiens... c'est rare qu'on voie des indiens, toute une tribu en plus, dans un train - un lieu généralement réservé pour décimer ces derniers ; la chtite Colleen apprend au passage à fumer le cigare, une scène avec absolument aucune connotation sexuelle - je sais que vous avez l'esprit mal placé, c'est pour cela que je me permets) et son arrivée ne sont pas de tout repos ; après quelques petites mésaventures, elle finira malgré tout par percer grâce à une certaine "opportunité hasardeuse". Un vrai petit conte de fée.

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Tout le charme de la chose repose sur les épaules de la Colleen : sa petite frimousse (elle n'est pas particulièrement sexy et mise plus sur son petit air effaré drolatique) éclaire dès le départ chaque image ; on tient là une véritable star (elle a déjà une quarantaine de films à son compteur) qui trouve, sur cette trame élimée jusqu'au coude, un rôle taillée sur mesure. Alfred E. Green parvient également à instaurer une véritable dynamique pour envoyer chaque séquence : le film ne dure que cinquante minutes et passe véritablement en un éclair, tant chaque séquence semble booster par une certaine énergie. On passe en un tour de main des arrière-cours crasseuses aux studios hollywoodiens et c'est un régal de voir la chtite Colleen évoluer avec une telle facilité dans chaque univers... Certes la fin est un peu de too much (machiste, même diraient certains à propos : le petit vendeur de glace est un véritable prince charmant (un fils de bonne famille "sous-couverture"... il lui semble plus opportun qu'elle se marie avec lui plutôt qu'elle poursuive sa carrière au cinoche... pas si moderne, en fin de compte, le scénar…) mais on est prêt à tout pardonner au gars Alfred et sa chtite star tant cette œuvre se consomme comme une petite gourmandise muette. Pour sûr, on retrouvera la Colleen très prochainement dans ces colonnes.

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