Le Cercle des Poètes disparus (Dead Poets Society) (1989) de Peter Weir
Un chef d'œuvre du cinéma australien (grand pays cinéphile, si on considère le cinéma de poche) et de l'ère Mitterrand : l'oeuvre ultime de l'incroyable et génial Robin Williams !! Ah mon dieu quelle merde et quelle idée d'avoir voulu le revoir. Ce truc est un summum (derrière ses allures de "pseudo brulot") d'éducation populiste, une tarte à la crème niveau "provocation", une connerie aussi punk que la coiffure de Bernadette Chirac... Sous ses grands airs démonstratifs genre "Robin Williams va vous montrer ce qu'est l'éducation nom de Dieu" (carpe diem et osez bordel), on assiste à la mise en scène d'un pauvre prof qui flatte tous ses élèves dans le sens du poil : ne soyez pas timide, montez sur le bureau pour avoir un autre angle ohoho, déchirez les pages à la con de vos manuels eheh, ne réglez pas votre pas sur le pas des autres, récitez du Bellay dans une grotte en fumant la pipe et en jouant du pipeau (j'invente rien, pétard, si ce n'est du Bellay, pour donner du poids lagardeetmichardien à la chose)... Révoltez-vous, quoi, en restant sage et en respectant les limites... Les élèves, tout couillons, le prennent pour une star et l’adulent ; l'un d'eux, malheureusement le plus exalté et le plus couillon de tous, va se suicider quand son père s'opposera à ce qu'il fasse du théâtre (trop injuste, la vie : un père militaire et putain, tu peux plus rêver...) ; là, on est dans de la grande tragédie et tous les torts académiques (il faut un bouc émissaire, merde) retomberont sur ce pauvre Robin… qui se pendra, franchement dégouté de jouer dans une telle daube (ah non, ça c'est plus tard). On pense que la chose est calibrée pour des élèves de CE1 en mal de romantisme et de rebellion... Mais sinon, poh poh, le truc n'a même pas mal vieilli, il était déjà vermoulu... René Coty, reviens !!!!!