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16 juillet 2017

Les Carrefours de la Ville (City Streets) (1931) de Rouben Mamoulian

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C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on retrouve un Gary Cooper dans sa trentaine, beau comme un camion de pompier, et la jeunette Sylvia Sidney alors toute jeune débutante à Hollywood : ils sont à l'affiche d'un film de gangsters de fort bonne facture, le gars Mamoulian cherchant ici ou là à apporter une jolie petite touche artistique à la chose. Alors oui, certes, le déroulé est un brin convenu (Gary et Sylvia s'aiment : elle est la fille d'un gars du milieu qui traficote et se retrouve injustement en prison à cause du pater. Gary, type honnête et droit, va rentrer dans le petit gang pour réunir suffisamment d'argent nécessaire pour sauver la belle) mais il est bon de voir nos deux tourtereaux gentiment flirter en bord de plage ou encore d’observer la bonne mie Gary jouer au dur quand il s'agit de jouer les héros salvateurs. Il y a dès le départ plein de petits détails de mise en scène qui donnent automatiquement le sourire (l'ombre de Pop (Guy Kibbee) qui fond sur sa proie grâce à un subtil jeu d'éclairage) ; la discussion en off, plein de sous-entendus, entre Pop et la petite amie d'un truand alors même que Mamoulian filme deux statues de chats hiératiques (ces deux affreux-là, ils n'ont pas besoin de dessins ni d'être particulièrement expressifs pour se comprendre)...) et l'on entre dans l'intrigue tout en douceur. Les multiples clins d'oeil que nous adresse dès le départ du film la mignonnette Sylvia Sidney permettent tout autant de mettre le spectateur en confiance même si rapidement la bougresse se retrouve dans une position des plus délicates.

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Arrive donc un Gary qui après avoir joué les petits mectons guère ambitieux se frotte à la pègre. Comme notre homme tire plus vite que son ombre (il bossait dans un stand de tir dans une fête foraine), il ne craint guère les porte-flingue du Big Boss et notre homme prend rapidement un certain plaisir à péter les barrages des gangs opposés (Gary est dans le trafic de bière ce qui nous le rend d'autant plus sympathique). Gary, qui monte vite en grade, se la joue un peu avec ses manteaux en poil de belette et sa grosse bagnole. Il parvient malgré tout à nous arracher une larme lorsqu'il vient rendre visite à la Sylvia incarcérée (ce terrible grillage qui les sépare et ce déchirant baiser au goût de fer rouillé qu'ils échangent - j'en ai encore le cœur tout déchiré sous mon tee-shirt Puma) ; heureusement, il nous rend rapidement la patate lorsqu'il vient l'accueillir avec la manière à sa sortie de prison. Un problème se résout mais un autre pointe rapidement à l'horizon pour nos deux jeunes gens : le Big Boss qui aime les jeunettes craque pour la lady Sylvia. Gary remplace son regard de velours par un regard noir tout en cuir (non, mon gars, ça, c'est pas touche) mais on se doute bien que le Big Boss ne va pas si facilement se faire humilier devant le reste de ses gars... Sylvia dans un premier temps de séduire ce grand con pour calmer le jeu (la menace plane sur elle, superbe sens du cadrage dans cette séquence où elle est au téléphone dans cet immense appart) avant que le héros Gary soit obligé de sortir le grand jeu (jolie petite virée en bagnole pour que les hommes de main du boss se fassent pipi dessus)... Je dis rien mais cela sent à plein nez le happy end. Belle petite romance aux accents très borzagiens entre nos stars, sur fond de règlement de compte gangstérien joliment filmé en ce tout début des années trente. Parfait pour une petite soirée rythmée par le chant des grillons.

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Commentaires
S
Ah oui, moi aussi du coup... Un autre indice, alors : KV
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S
Nan c'est juste quand elle m'a vu au début du film qu'elle a fait ça. Je ne suis pas sûr que ce soit la même chose dans la version de base.
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A
Elle a du mal à ouvrir les deux yeux en même temps la Sylvia ?
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Z
Tee shirt Puma !? <br /> <br /> Pas celui avec le bermuda-chaussettes-baskets d'une certaine photo?... Si? <br /> <br /> Ben, mon colon...
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