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19 juin 2017

Song to Song (2017) de Terrence Malick

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J'avais fait l'impasse sur les deux-trois derniers Terrence Malick (rien qu'à voir les bandes-annonces, comme une terrible impression de déjà vu) mais étais prêt à redonner sa chance à un gars qui filmait, avant, avec parcimonie et mesure. Disons-le d'entrée de jeu, Song to Song pourrait se révéler le pire film de l'année, sauf s'il venait à sortir Les Bronzés 5 ou Camping 12. Dès les cinq premières minutes, on devine le concept lourdaud du Terrence qui joue les apprentis Lelouch en tentant de faire moderne (…) : aucun plan fixe, d'une part, et des plans dont la durée de vie ne dépasse pas les cinq secondes. Tout cela monté en cut comme pour donner une impression générale genre éthérée et flux de vie qui passe trop vite... On se dit, Ok, c'est un style, mais pendant deux heures cela risque d'être énervant. Ça l'est, mais pas plus que ce scénario de trous de balle (A qui aime B qui aime C qui aime B puis plus, puis A qui aime D qui se tue puis B qui aime B' mais qui revient à C, quand même) interprétés par des acteurs et des actrices sélectionnés indéniablement plus pour leur physique que pour leur capacité expressive (Mimi Mathy ou Pierre Ménès chez Malick, c'est mort) : que du beau gosse au sourire enjôleur, que de la gonzesse avec des tailles épaisses comme mes cuisses (que j'ai frêles). Bon, ok, pourquoi pas, après tout, c’est du cinoche, diront les plus ouverts... Mais nom de Dieu, qui a écrit une histoire aussi niaise et attendue, hein, qui ? (ils s'aiment, puis plus, vont chez leurs parents respectifs pour pleurer mais comme ils sont malades, les parents, ils pleurent deux fois plus, nos tourtereaux, puis ils reprennent le cours de leur life le cœur gros)... Et ce putain de flux d'images qui passe d'une taille féminine dénudée à des oiseaux qui volent puis à un arbre qui bourgeonne puis à Patti Smith ou Iggy Pop qui philosophent grave... C'est d'une indigence rare, d'une superficialité affreuse, d'une connerie basse... Entre deux airs de musique classique et deux chansons rock vintage, Malick nous sert des dialogues sur l'amour (genre une phrase qui résume toute la métaphysique de la vie, tu vois) qui feraient passer Musso pour un penseur et Nothomb pour une écrivaine. Le film, avec cette caméra trop lourde, comme tenue par un enfant, ne peut que finir par donner le mal de mer (prenez de la Nautamine si vous voulez malgré tout tenter l'expérience) et faire vomir par sa prétention esthétique et / ou son vide intersidéral au niveau émotionnel. Un truc pour passer en fond d'écran lors d'un défilé de mode, genre Prada, où tout le monde fait la gueule parce que la vie est trop dure quand t'es beau et riche et branleur. Du cinéma sans âme.

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Commentaires
K
Ahahah qu'est ce vous m'aurez fait rire, merci ... c'est pas de refus, surtout par les temps qui courent <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, depuis le temps que j'entends causer de ce Cinéaste ... Enfin ça fait un certain temps tout de même, or je suis du genre (très) lent, sinon très réticent envers tous ces réalisateurs, que des journalistes en quête de sensationnalisme, qualifient de "génial" ... en tous les cas, plutôt prudent devant le spectacle trop souvent médiocre du cinéma actuel ...<br /> <br /> <br /> <br /> Aussi, me suis-je dit :<br /> <br /> - "Tiens, allons voir un peu du côté de Shangols»<br /> <br /> <br /> <br /> Et autant pour moi, car j'ai été ravi et donc amusé de constater que nos ressentis se rejoignaient ... enfin, me concernant : je parle de la bande-annonce ... Où tout est dit ... Comme c'est souvent le cas ... (comme disait Pialat : "c'est comme les Chefs Cuisiniers, on trempe un doigt, on goûte, et on sait ... Pas la peine de tout regarder ..."<br /> <br /> <br /> <br /> D'ailleurs, j'aimerais vous poser une question qui, ma foi, me taraude, je l'avoue :<br /> <br /> <br /> <br /> -"Mais comment faites-vous donc pour voir ce genre de films en entier? <br /> <br /> Vous êtes d'une patience formidable, n'empêche ... Étant donné qu'ils sont <br /> <br /> souvent aussi très, trop longs ... <br /> <br /> <br /> <br /> Je serais impatient de lire votre recette (-miracle, car vraiment pour moi : cela est de l'ordre de la prouesse des sportifs de haut niveau ... C'est la première image qui me vient à l'esprit ... Tant j'imagine l'effort considérable et riche d'abnégation ...)<br /> <br /> <br /> <br /> En outre, je suis également passé par votre critique de "Une vie cachée", commise par ce même chenapan de Malick ... Oserais-je "faquin" ? Non, après tout, c'est pas moi que Malick copie ... À ce propos, je me demande bien qui inspire(nt) donc Malick ? Ford ? Tarkovski ? Si vous avez des infos :)<br /> <br /> <br /> <br /> Allez, on va se remonter le moral (et le niveau hihi) avec quelqu'unes de vos bien brillantes (si si ^^) critiques des meilleures oeuvres de Woody Allen ... Et éventuellement avec une projection ...<br /> <br /> <br /> <br /> Pour finir, et merci de votre indulgence, et plus que tout pour votre remarquable blog <br /> <br /> <br /> <br /> Alors que je vous écris : une idée me vient ... Je crois que c'est St-Augustin qui disait que "Chanter, c'est prier deux fois" <br /> <br /> ... Hé bien, on peut en dire autant ici ... Quand on lit des critiques aussi bien (res)senties et amenées (non sans humour et talent ... Qu'on se demande : "à quand un ouvrage de Cinéma, conçu par notre paire préférée ... Un exercice et un regard en miroir des plus intelligents -disons-le- et des plus agréables ) : on a le sentiment de revoir ... de revivre le film ... Et ça, c'est pas rien pour un cinéphile : c'est même quelque chose, autant vous le dire ... en particulier, lorsqu'il s'agit d'un film qu'on a aimé ... <br /> <br /> <br /> <br /> Alors merci, <br /> <br /> Excellente continuation <br /> <br /> Et très bonne semaine à vous <br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés, ainsi que gratitude <br /> <br /> Kabirio ~
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M
Je crois qu'on ne peut plus rien pour Terrence Malick, cinéaste horriblement surfait depuis ses débuts. Par contre, pour ce qui est de muscler vos cuisses, j'ai un ou deux exercices qui pourraient le faire...
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