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19 octobre 2016

Visage pâle (The Paleface) (1948) de Norman Z. McLeod

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L'odyssée homérique westernienne de mon comparse nous amène, il faut le reconnaître, à visionner des choses surprenantes... Ainsi ce western comique (! Oui, il en faut) mettant en scène le tête-à-claques Bob Hope (il en fait tellement des caisses qu'il finit presque à la longue par nous arracher un sourire) et la bien-nommée, pour l'occasion, Calamity Jane Russell (prenant son rôle super au sérieux, se dénudant quasiment point, on reste un peu sur sa faim...). L'histoire est bête comme chou : Calamity doit infiltrer une bande de malfrats qui vendent des armes aux Indiens ; pour passer incognito, elle s'est mariée avec un charlatan de dentiste, le Bob ; cette œuvre, comique donc, est comme il se doit émaillée de running gags plus ou moins drôles (l'appareil à oxygène du Bob qui rend hilare, les chevaux qui ne sont jamais correctement attachés à la carriole et qui entraînent le Bob ventre à terre...). Quand on voit le premier petit numéro "comique" de Bob Hope en dentiste, on se dit qu'on ne va pas tenir plus d'une demi-heure... Heureusement, le duo qu'il forme avec la Jane (lui, le couillon qui se prend pour un caïd, elle, la caïd qui la joue fine) est assez efficace et on a tendance à fermer les yeux sur les grosses grosses ficelles de la chose. Qu'il soit attaqué par les indiens ou qu'il soit provoqué en duel, le Bob a le don pour se retrouver au centre du danger ; à chaque fois la Jane veille sur lui pour qu'il s'en sorte. Comme il a la tête comme un melon, il se prend pour un héros et sert ainsi de couverture pour la Jane qui peut faire son enquête de son petit côté : un genre de buddy-movie en quelque sorte avec la tête de turc de service et l'héroïne qui assure. Ça tient la route - pour peu qu'on soit de bonne humeur - même si la fin tire méchamment en longueur (nos deux personnages principaux tombant aux mains des cruels Indiens... Bob Hope déguisé en medecine man, McLeod semble ne jamais vouloir s'en lasser...).

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On s'amuse de ses décors en studio sur fond bleu avec deux-trois arbres et de l'herbe synthétique (je me demande d'ailleurs si d'une séquence sur l'autre, le décorateur prend vraiment la peine de changer la place des arbres...), de la personnalité de Jane Russell, qui, pour l'un de ses premiers grands rôles, n'est pas là pour jouer les potiches (elle sert certes de faire-valoir à l’humour potache de Bob Hope, mais chaque fois qu'elle l'assomme on lui en est fortement reconnaissant), ou de ces gags qui finissent par flirter avec l'absurde pré-montypythonesque (Bob Hope ne cessant de faire le malin et de tomber dans le ravin (la Jane le mène par le bout du nez, soit dit en passant – grand film féministe…), le Bob devant se faire démembrer par les Indiens (une jambe attachée à deux arbres repliés : la torture ultime) et se retrouvant à planer dans les airs...)... Bref, on craignait un peu le pire dans cette association "contre-nature" et on finirait presque par admettre que le couple formé par Bob et Jane fonctionne du feu de dieu... en étant souvent bon public, je dois l'admettre... Au moins, pour une fois, on s'attache plus au regard foudroyant de la Jane qu'à son buste. C'est au moins une bonne surprise en soi.

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