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25 septembre 2016

Sinister (2012) de Scott Derrickson

Dans l'attente du retour en pleine bourre de mon comparse, je me suis essayé à aller sur ses terres pour dénicher une perle du film d'horreur. Le fait est qu'on est souvent plus avisé de suivre les conseils de nos chers commentateurs que ceux d'un ami croisé lors d'une soirée... Tu verras, Sinister, ça fout à fond les chocottes. Vision faite, je dois reconnaître que cela fout vraiment les chocottes de voir qu'on réalise encore ce genre de film. Soit donc Ethan Hawk (Hoax ? Une expression, le gars, à base de froncement de sourcils) en écrivain enquêtant sur une sombre affaire de pendaison familiale. Il s'installe, comme il a l'habitude de le faire, avec sa petite famille sur les lieux du crime - histoire de s'inspirer de l'atmosphère, une inspiration qui le fuit un brin depuis son premier succès écrit dix ans plus tôt. Il a du bol, l'Ethan, car il trouve dans le grenier une mystérieuse boite contenant les bandes vidéo de différents assassinats perpétrés ces dernières décennies et non éclaircis. Il te mate les bandes et frémit (mention spéciale pour le meurtre à grand coup de tondeuse, objet plus original que la simple tronçonneuse - malheureusement, le fils de l'inspecteur Derrick qui est donc aux manettes rate tout effet gore potentiel de ce massacre mécanique). Oh mon Dieu, finit-il par réaliser, un étrange individu maquillé à la truelle serait le seul et unique responsable de tous ces carnages ! Un autre mystère est soulevé en cours de route : comment se fait-ce qu'à chaque assassinat un enfant a été épargné et demeure introuvable... Hein, pourquoi diable ?

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Disons le tout de go, c'est ridicule de A à Z. Le premier rire gras a lieu lorsque Ethan, apercevant le tueur potentiel dans les fourrés de son jardin, se saisit d'une batte (perso, j'aurais saisi ma raquette de tennis de table) et va au-devant du danger, seul dans la nuit, en abandonnant toute sa famille inside the house... Bon, ok, notre écrivain est vaillant et naïf, mettons cela sur le dos du whisky dont il abuse un brin. La deuxième rigolade a lieu lorsque les enfants disparus, grimés comme pour un Halloween du pauvre, apparaissent dans le champ, mais en dehors du champ de vision de l'Ethan... Derrickson cherche uniquement à faire frémir le spectateur (la ficelle est grosse) et semble délaisser toute crédibilité de son récit (Ethan sue sang et eau dans les couloirs de sa maison pendant qu'on lui crie, comme au spectacle de (grand-)guignol, Ethan Ethan, dans ton dos, dans ton dos !). Pathétique. On se réserve des larmes de rire pour le final et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est servi : Derrickson nous sert une explication occulto-religioso-salegamino-vidéo qui laisse pantois au niveau du tirage de cheveu. Ni saignant, ni atmosphérique, ni oppressant, ni malin, un truc de genre qui tombe totalement à plat. Ethan et sa batte, tiens, j'en ris encore... sinistrement.

Commentaires
J
Yep. Juste sur toute la ligne, amigo. Un sinistre objet sans goût, sans gnaque et sans cojones qui impressionnera à la rigueur une poignée d'imberbes dont les références en matière d'horreur s'arrêtent à 2004.
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