The Haunted World of El Superbeasto de Rob Zombie - 2009
Amis du pet, du gag à base de nazis, des big boobs et du gore à bon marché, bienvenue dans cette chronique un peu embarassée du dessin animé de Rob Zombie The Haunted World of El Superbeasto. Vous y trouverez de quoi assouvir vos fantasmes les plus régressifs, ricaner devant des bimbos à demi nues qui s'envoient des coups de seins, grignoter des cacahouètes en regardant des aliens s'éviscérer, et vous en tirer sans aucun dommage neuronal. Pas de grosses foulures de zygomatiques pour autant, je vous rassure : tout ça est terriblement passable, mais comme ça revendique le passable, comme ça le brandit comme une marque de gloire, comme ça traite le mauvais goût, le raté, le moche et le complètement con en Beaux-Arts, on peut considérer que c'est environ réussi. C'est le problèmes avec les punks : plus c'est nul plus le but est proche.
Dans une animation que même les créateurs de Maya l'Abeille auraient trouvée feignasse, dans un rythme épuisant à force d'être en roue libre en pleine pente descendante, dans une esthétique qui a dû prendre environ 3 minutes de réflexion et autant d'exécution, voici donc les aventures de El Superbeasto, super-héros chéri de ces dames, obsédé par les culs et les seins, violent, machiste, crétin, beauf, et hilare d'être tout ça, aux prises avec le super vilain Dr Satan qui a enlevé une gorette à gros seins. Il est secondé par Suzi-X, une gorette à gros seins. Bagarres avec des zombies nazis (qui conservent comme une relique la tête d'Hitler dans un bocal rempli de formol, ça, ça m'a fait rire), scènes de catchs entre gorettes à gros seins, gags tout en finesse où tel protagoniste finit la tête ballotement coincée dans le fessier d'un autre, le tout sous une tonne d'explosions, de dialogues argotiques et de gorettes à gros seins, n'en jetez plus. C'est vrai que parfois, ce gros bazar amateurissime vous arrache quelques sourires, surtout quand l'esprit jusqu'au boutiste de son créateur va jusqu'au bout du bout : tant qu'à aller dans le mauvais goût autant le faire à fond, et à de (trop) rares endroits, Zombie y va. On ricane aussi devant les petites références et quelques gags sympa, ainsi que devant les quelques suspensions de rythme, enfin un peu senties (l'enlèvement de la jeune fille par ascenseur hyper lent, pas mal). Le reste du temps, on se dit que voilà un bidule potache, certes, mais manquant pas mal de cojones ; jamais ça n'arrive à la cheville des films d'horreur de son auteur, et il a beau multiplier les provocations faciles, les marques de débilité les plus profondes et les vannes racistes, on ne frissonne jamais devant l'esprit soit-disant punk de ce cartoon. Il y manque une bonne dose de génie, finalement, et un vrai sens du soufre. Là, c'est raté. C'est donc réussi.