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20 juin 2016

L'Ange et le mauvais Garçon (Angel and the Badman) (1947) de James Edward Grant

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Excellente surprise que ce western de la Republic produit par John Wayne (toute première production, il a le nez creux) et dirigé avec brio par le scénariste James Edward Grant (deux films à son actif... voilà la moitié d'une odyssée déjà faite). Grant parvient à la fois à concilier une trame assez originale (le dur à cuir John Wayne as Quirt Evans tombe raide dingue d'une toute jeune quakeresse - Gail Russell, jolie comme un cœur et craquante de bout en bout) et toutes les figures imposées d'un bon vieux western des familles (bastons, poursuites à cheval, embuscades, vols de troupeau, esprit de vengeance entre mâles fiers comme des paons, shérif à l'affût du moindre faux pas). On se réjouit de voir John Wayne se faire domestiquer progressivement par la Gail (coup de foudre au moment de la rencontre et magnifique premier baiser donné par Wayne à la Belle alors même qu'il s'évanouit - il avait été blessé lors de la séquence d’ouverture ; Wayne farmer ; Wayne avec un bébé dans les bras (aussi inimaginable Paul Pogba avec un livre) ; ou encore, cerise sur le gâteau, Wayne recevant une bible avec son propre nom dessus...) mais celui-ci va se sentir obligé de réagir et d'arrêter l'hémorragie sentimentale. Il rejoint l'un de ses anciens comparses pour aller détourner du bison... Finie la vie de patachon, retour au wild wild west et aux mœurs dissipés...

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Mais un être vous manque et tout est dépeuplé : Wayne, déchiqueté après une bonne vieille baston laissant un bar en ruines, blindé de thunes, une bouteille de whisky à portée de main et sa prostipute dans les bras, n'y trouve plus son compte ; il décide de revenir chez les quakers et de retrouver le sourire angélique de Gail. Le Wayne est conquis et remise son colt au vestiaire. Seulement forcément, c'est toujours lorsqu’on veut rompre avec son passé que celui-ci se plaît à ressurgir : des hommes de main de son ennemi intime décide de prendre le Wayne en chasse ; Grant se frotte à la scène d'action et réussit une nouvelle fois son coup : la carriole de Wayne et de sa douce bondit dans les airs à chaque tronc d'arbres rencontrés en route avant un superbe saut dans le vide... On en a résolument plein les mirettes... Tout ce qui dorénavant nous inquiète, c'est le final. On sent venir la tragédie à grands pas : est-ce le Wayne, sa douce (blessée dans la chute en carriole) ou les deux qui vont y laisser leur peau ? On tremble en se disant que le Grant risque bien de poignarder son idylle dans le dos...

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Wayne est au top de sa forme en cow-boy sûr de lui puis en romantique qui semblait s'ignorer, Gail apporte une touche de fraîcheur et de candeur en quakeresse toujours prête à s'ouvrir au bonheur et les séquences s'enfilent sans aucun temps mort, sans aucune longueur. On sent que Grant réalise le western qu'il souhaite, soignant aussi bien sa romance (la Gail passionnée ou un brin boudeuse) que les instants de connivence ou de haine frontale entre mâles. A chaque poste (décors de la Monument Valley parfaitement exploité, séquences en extérieur lumineuses, laissant une belle place au ciel (Archie Stout à la photo, pas vraiment un débutant en la matière), et même la musique, souvent simple accompagnement de fond dans ce genre de production, sait intervenir aux moments opportuns) Grant assure et offre à Wayne un western sur mesure. A redécouvrir d'urgence par les amateurs du genre.

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Go old west, here

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