Canalblog Tous les blogs Top blogs Films, TV & Vidéos Tous les blogs Films, TV & Vidéos
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
OPHÜLS Marcel
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
15 avril 2016

Chronique du Soleil à la Fin de l'Ere Edo (Bakumatsu taiyôden) (1957) de Yûzô Kawashima

vlcsnap-error637

vlcsnap-error659

Derrière ce titre à rallonge se dissimule une excellente comédie nippone (on se diversifie au niveau des genres) qui se déroule dans un bordel dans les dernières années du Shogunat. Une multitude de personnages se croise à tous les étages, Kawashima nous régalant d'un sens de la mise en scène trépidant. Sa caméra se balade dans chaque couloir, passe d'un escalier à l'autre avec la vivacité d'un esprit (cinématographique). L'un des personnages principaux (Furanki Sakai, un tourbillon) est un arnaqueur qui parvient à se sortir de chaque situation grâce à une gouaille tonitruante. Employé comme serviteur dans ce bordel pour payer ses dettes, il ne va pas tarder à être impliquer dans chaque petite histoire - touchant à chaque fois une petite commission tant il est efficace dans ses services (menteur, maître chanteur, beau parleur... le type a une sorte de don pour trouver des solutions à chaque problème et racketter au passage toutes les personnes (putes ou clients) qu'il "dépanne"). Dans ce petit monde interlope, on peut ainsi citer une bande de samouraïs nationalistes (un petit parallèle avec la situation du Japon d'après-guerre rend cette "comédie" plus amère qu'elle en a l'air) qui veulent brûler le quartier des étrangers, un vendeur de bouquin au visage ravagé, deux prostiputes qui passent leur temps à être en compétition (et se mettent au besoin sur la gueule), un père et un fils qui pensent pouvoir se marier avec la même donzelle, des tenanciers plus avares que des Auvergnats, des serviteurs jaloux... Ça fuse dans tous les sens et si parfois on est confronté à un jeu un peu outrancier (le bouquiniste ou l'escroc de service font preuve d'un abattage impressionnant !), on finit toujours par être sous le charme de ce film au tonus étourdissant.

vlcsnap-error642

Furanki Sakai s'impose rapidement comme un trublion incontournable dans toute sorte de transaction ou de complot. Aussi bien à l'aise avec ces gros bourrins de samouraï (et leur coupe de cheveu aussi ridicule que celle d'un joueur de foot) qu'avec la petite servante souhaitant convoler avec le fils des proprios, Sakai se démultiplie pour trouver des solutions. S’il touche automatiquement son petit pécule, il sait également, parfois, faire preuve de bon coeur (après avoir monté une arnaque particulièrement alambiquée, comme s'il prenait plaisir à jouer avec les nerfs de ses vis-à-vis). Il devient vite le favori de ses dames alors que notre pauvre gars, tiraillé par des douleurs au bide, est totalement impuissant. Un genre d'homme-à-tout-faire, si ce n'est faire l'amour, ce qui est plutôt bêtà et paradoxal, dans une maison close. On est constamment sur le ton de la tragi-comédie (le double suicide qui tourne au fiasco, les terroristes samouraïs aux allures de pieds-nickelés qui veulent tout faire péter, les multiples prétendants amoureux qui se font berner jour et nuit, les prostiputes qui tournent dans les chambres à un rythme effréné (avec parfois quatre clients en parallèle) tentant d'émouvoir, avec leur don de comédienne, ces pauvres loutres mâles... On oscille ainsi entre la farce et le drame avec des personnages qui ont tous une réelle personnalité – et leur petite faiblesse. Comme le montage est de bout en bout absolument bluffant, ces deux heures passent comme un éclair. Un des must du genre, pour sûr, foi d'amateur.    

vlcsnap-error024

vlcsnap-error206

Commentaires
Derniers commentaires
Cycles
Cycle Collection Criterion 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Cinéma Japonais 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Festival de Cannes 1 2
Cycle Western 1 2 3
 
 
Best of 70's      80's      90's      00's      10's
 
Ecrivains