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21 décembre 2015

En Vitesse (Speedy) (1928) de Ted Wilde

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Envie d'une petite plongée dans la Grosse Pomme d'il y a soixante-dix ans et des bananes ? Eh bien voilà l'œuvre toute trouvée, une œuvre menée de bout en bout par le truculent Harold LLoyd un peu négligé en ces colonnes. LLoyd, c'est une trouvaille visuelle toutes les trente secondes, du gag à la pelle qui fait souvent mouche. Avec un crabe en poche et un toutou, il te met le souk à Coney Island, avec une voiture à cheval, il te crée l'enfer dans les rues new-yorkaises... L'histoire en deux lignes est celle du pot de terre contre le pot de fer. Le futur beau-père de Lloyd est le dernier conducteur de voiture à cheval à N.Y. Les investisseurs dans les transports collectifs cherchent donc à l'éliminer à défaut de pouvoir l'acheter. Lloyd, aidé par tous les petits artisans de ce quartier de Manhattan (gloire à ceux qui animent cette ville et représentent encore l'âme de New York), va se battre contre ces pontes mafieux. La vieille garde et un brin d'humour contre le monde de l'argent sale - tout un programme expédié à vitesse grand V.

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Lloyd est capable de t'afficher un score de base-ball en vitrine avec des doughnuts, un boudoir et un bretzel (jamais à court d'imagination, le gars, surtout lorsqu'il s'agit de rendre hommage au sport roi - apparition plus tard dans le film de Babe Ruth, himself, l'une des légende de ce sport), de se la jouer hyper-romantique avec deux sous en poche (la petite balade avec sa dulcinée à Coney), de conduire comme un dingue n'importe quel moyen de locomotion dans cette ville de dingue, d'aller à la baston en rameutant tous les papis vieillissants du coin - vieux mais bougrement malins. De l'inventivité, de l'amour, de l'humour, de la solidarité, que demande le peuple... Au-delà du fait qu'une bonne partie du film aille à toute blinde, il y a également un réel hommage à toutes ces petites échoppes qui donnent leur charme et son cachet à cette ville. Lloyd est quant à lui un aimant lorsqu'il s'agit de s'attirer la sympathie des bonnes gens... ou des bons vieux clébards sans collier. Cet ancêtre de Tati sait par ailleurs distiller ses petits gags visuels avec une vraie finesse (le coup du parapluie, le crabe qui reste le dernier au centre de cette roue qui tourne - j'en ris encore…) et l'on apprécie ce désir constant de toujours chercher le moindre prétexte pour rendre le moindre plan burlesque sans être lourdingue (C’est toi Laurel). A voir à toute vitesse. 

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Commentaires
M
Pffffffff, retourne t'esclaffer devant ton gros Benny-oui-oui, là-haut sur sa pôv colline...<br /> <br /> Quant à moi je retourne voir Three's a Crowd, merveille absolue du p'tit Harry. À la hauteur du Kid - et je serais tenté de dire plus haut encore, puisski faut faire dans la hiérarchie.
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T
Gnan, sorry, mais Harold et Harry, y sont quand même pas au même barreau d'échelle que Charlie, Buster, WC, ou les 2 compères. Y a de la hiérarchie même chez les génies.<br /> <br /> Abbott et Costello Stooges... Eux, je mets la tête dans les mains et carrément je pleure. <br /> <br /> <br /> <br /> Quant à Benny Hill... Ah, ma foi, m'est arrivé d'éclater de rire. Le mauvais goût à ce point, c'est sûrement un avatar du génie...?
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'
Eh ! Oh ! Et les aduler tous autant, Laurel, Hardy, Langdon, Keaton, Chaplin, Fields, Lloyds, on peut des fois ? Nan passke de vous z'à moi, d'Abbott à Costello en passant par Benny Hill y a assez de mauvais comiques burlesques pour ne pas avoir besoin de faire la fine goule devant les génies !!
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H
Voui. Ben moi c'est Harold qui me distille un vague ennui chaque fois. Toujours envie d'arrêter à un moment ou un autre. <br /> <br /> Par contre, le Gros et le petit... Ah, eux, m'en lasse jamais !
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S
Eh eh, jamais été trop fan de François Laurel et Françoise Hardy, je le regrette (c'est peut-être aussi parce qu'ils me rappellent d’éternels dimanches moulinois... Laurel et Hardy au Far West revu récemment, ceci dit, m'a tout autant remarquablement ennuyé). Mais y'en a des bons, hein, attention, ne mettons pas tous les marrons dans la même dinde.
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