Canalblog Tous les blogs Top blogs Films, TV & Vidéos Tous les blogs Films, TV & Vidéos
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
OPHÜLS Marcel
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
8 octobre 2015

Typhoon Club (Taifû kurabu) (1985) de Shinji Sômai

vlcsnap-2015-10-07-22h06m07s247

Voilà un film relativement peu aimable dans la forme (j'ai failli décrocher au bout de vingt minutes, puis au bout d'une heure...) mais qui n'est pas totalement dénué d'intérêt dans le fond. Quand j'évoque la forme (passons sur l'image eighties guère plaisante, ma copie n'était qui plus est sans doute point la panacée), je ne dis pas que le film est exempt de toute finesse  : Sômai joue aussi bien des plans-séquences avec aisance que des plans larges (sur des groupes d'ados notamment) avec intelligence (j'y reviens) ; c'est simplement que le film peine à nous accrocher, à nous intéresser à ses personnages, individuellement : parfaite transition avec ce que recherche sans aucun doute Sômai, qui n'est pas tombé de la dernière pluie, dans le fond. A travers ce groupe d'ados que nous suivons "de loin", un peu superficiellement, Sômai semble vouloir démontrer qu'au fond, l'important est ailleurs : ces ados lambda sont non seulement sans véritable identités et semblent comme perdus dans ce monde qu'on leur propose. Si on ajoute à cela le fait qu'il s'agisse justement d'ados, en pleine quête (ils cherchent mais n'aboutissent jamais : des "étudiants" au sens littéral du terme (comme dirait mon ancien prof de litté comparé insistant sur la terminaison en "-ant" propre au participe présent)), on peut avoir l'une des clés de cette oeuvre maline mais peu câline.

vlcsnap-2015-10-07-22h05m44s26

Deux heures durant, Sômai nous montre des ados confrontés à de multiples tentations (envies sexuelles, envies de fugues, envie de rébellion...) mais chaque passage à l'acte à la fâcheuse tendance de finir dans une impasse (un viol qui part en sucette, une fugue à Tokyo qui tourne court, une bagarre en classe qui fait pschitt...). Ces ados, pris au piège de leurs uniformes, ont simplement soif de liberté et cette tendance longtemps frustrés pourra enfin se réaliser lors de l'arrivée du fameux typhon (symbole de "libération sexuelle" par excellence ? si vous voulez) : des jeunes vont se retrouver enfermés à l'intérieur leur propre bahut et, livrés enfin à eux-mêmes sans adultes comme garde-fous, ils sauteront sur l'occasion pour se désaper ; ces séquences (filmées de loin sur la scène de l'école ou sur le terrain de sport en extérieur) sont sans doute les plus réussies du film (et les plus libératrices pour le coup) comme si elles constituaient une sorte d'aboutissement dans cette oeuvre souvent assez anxiogène et un peu floue dans ses intentions.

vlcsnap-2015-10-07-22h05m17s2

Le seul acte finalement (attention spoiler) réellement "abouti" par l'un des ados sera... un suicide scrupuleusement mis en scène ;  un sacrifice qui se veut "exemplaire" comme s'il s'agissait de vaincre la malédiction qui pèse sur cette jeunesse. On termine la vision de ce film mi-figue mi-raisin avec le sentiment de s'être fait un peu chier mais sans que cela nous ait empêché de cogiter sur les intentions de ce finaud Sômai.

Commentaires
Derniers commentaires
Cycles
Cycle Collection Criterion 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Cinéma Japonais 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Festival de Cannes 1 2
Cycle Western 1 2 3
 
 
Best of 70's      80's      90's      00's      10's
 
Ecrivains