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28 août 2015

Hans le Marin (1949) de François Villiers

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Vous cherchez un film vintage sur Marseille ? Voilà votre affaire. Vous cherchez un bon film sur Marseille ? On va revenir à la première question si cela ne vous ennuie pas. Le problème de ce film noir avec femme fatale c'est que Villiers n'est pas Jules Dassin - ni même Marcel Carné -, Aumont n'est pas Gabin - mais un jeune premier avec brushing aussi crédible quand il se bat que moi quand je tricote un pull en grosse laine - et Maria Montez (mon Dieu, elle joue avec ses bras comme si elle incarnait Yvette Horner - et je ne parle pas de sa diction terrible ni de ses regards caméra... Je serais moins sévère avec la craquante Lilli Palmer en tsigane enamourée ou avec le toujours excellent Marcel Dalio en petite pourriture qui aime à jouer les balances), Maria Montez, disais-je, n'est pas Michèle Morgan... L'histoire est cousue de fil blanc sur une marinière : Aumont, un marin québécois, fait escale à Marseille ; il croise les jambes puis le regard de Maria Montez-chez-moi. Il en tombe raide-dingue, se fait détrousser en sortant de chez elle (featuring Marcel D.) puis erre pendant des jours dans les rues de Marseille à sa recherche (il a paumé son adresse, le bougre)... Il fera la connaissance en route de la chtite Lilli, fricotera avec icelle avant de recroiser finalement la route d'une Maria un brin amnésique sur ses promesses : ça sent le drame, drame il y aura.

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Les amoureux de Marseille pourront trouver leur plaisir en revisitant cette ville du port aux faubourgs en ruines en passant par la Canebière et les calanques. La ville, souvent filmée de nuit, est sans aucun doute le personnage le plus intéressant de cette histoire sans surprise. Au-delà de ça, on a peine pour ce pauvre Aumont qui est tout chagrin de bout en bout, pour cette femme fatale (sa compagne d'alors, ce qui ne l'empêche point, lui qui a écrit les dialogues de la traiter de "salope" (sic) - le seul véritablement moment qui m'ait fait sursauter) si fatalement mauvaise, pour ce scénar si terriblement prévisible. On tentera de sauver une scène très lumineuse entre Aumont et Palmer sur une si jolie petite plage et ces plans sur ces petites rues tortueuses et coupe-gorge de la cité phocéenne. Un film peu connu mais qui le vaut assez bien.

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