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27 mai 2015

Jeepers Creepers de Victor Salva - 2001

furl

Voilà typiquement le genre de film d'horreur à l'ancienne qu'on regarde mollement, un seau de pop-corn à portée de main, et qui vous laisse autant de souvenir qu'un mince zéphyr dans le chaos des temps. Quand je commence comme ça, c'est que je n'ai pas grand-chose à dire. Je noterai alors rapidement que le premier quart d'heure promet pourtant beaucoup : deux jeunes gens conduisent sur une route de campagne, mix entre Duel de Spielberg et Massacre à la Tronçonneuse ; la façon dont ils vont subitement être pris en chasse est impeccablement montée. Tout se joue à l'arrière-plan, avec cette caravane de touristes paisibles qui quitte la route principale pour être remplacée, en tout petit et en fond d'écran, par le funèbre camion crado du serial-killer. Au premier plan, un dialogue banal et domestique mené par notre couple, à l'arrière cette menace qui grossit peu à peu, c'est très chouette. Il faut dire que les acteurs sont plutôt bien, surtout le garçon (Justin Long), aussi à l'aise dans les scènes de comédie que dans la terreur : ses yeux ronds et ses balbutiements sont très justes quand il s'agit de montrer la peur ou la fascination pour le Mal. Le film joue d'ailleurs assez habilement entre horreur pure façon années 80 et comédie moderne. Salva sait que l'on connaît par coeur les ficelles de ce genre de produit, il ne s'en cache pas et fait avec, en adoptant un petit ton presque parodique qui fait son effet. Voilà, j'ai fait, je crois, le tour des qualités.

ullrl

Côté défauts, il y a les 90 mn qui suivent. Pas que ce soit complètement honteux, non, c'est même plutôt regardable et parfois fun. Mais une fois que la tronche du méchant est dévoilée, le film se perd dans un mélange entre horreur et fantastique/merveilleux qui lui est bien dommageable. Le monstre est proprement invincible, décime tout le monde dans des scènes trop frileuses qui refusent le gore, fait son taff avec une régularité qui annule toute surprise, et on retient un bâillement en attendant que toute la distribution soit achevée par le croquemitaine de pacotille (gros problème de costume et de maquillage à mon avis, le gars a l'air d'un Freddy Kruger avec des ailes de papillon). Tiens, j'ai quand même réussi à pondre quelques lignes, vous avez vu ?

Commentaires
S
Plutôt en verve, notre bailli insulaire... oui bon, j'avoue, je taille un peu épais dans le lard mais tout ça pour dire que des hectolitres de sang de goret n'auraient certainement pas sis à ce modeste (et très bon) petit film. On est plus dans l'épouvante greluchonne à la Joe Dante que dans un festival de trépanations à la Saw III (ou 6 ou 9) et c'est bien aussi, heh... pourquoi vouloir systématiquement que ça pisse le jus de cassis ?! Ceci dit, vous avez raison pour le croque-moufle: il est tarte. Le Grand Jacques aurait insufflé autrement plus d'audace et d'ambition à la chose (en filmant l'ombre de son poing par exemple...) quant à excaver davantage mon raccourci.
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B
Jeepers Creepers ? M'attendais pas à voir çui-là débarquer (...) A propos , z'aviez réussi à trouver le Serrador ? Juste pour l'info . Si vous peinez à dénicher des entrées pro-globules ou pilo-stimulantes , Bondy à la rescousse . Ok , ça va , j'ai rien dit .
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S
De Salva à Tourneur (c'est notre Dieu), il y a un monde, mon cher Claude, pas de raccourci - ou alors à gros coups de tronçonneuse, avouez.
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C
Des scènes trop frileuses qui refusent le gore ? Tsssssss... on dirait un journaliste de Mad Movies, rubrique "notules lunaires". Z'avez déjà entendu parler de Jacques Tourneur ?
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