Men of Crisis : The Harvey Wallinger Story (1971) de Woddy Allen
Tout tout tout vous saurez tout sur le Woody - quant on parle d'intégrale à Shangols, on n'est pas des demi-molles - avec cette très sympathique pochade du gars Allen qui fut, vous ne le savez peut-être pas et maintenant vous le saurez, l'un des conseillers principal de Nixon, un homme de l'ombre comme on dit. 26 petites minutes de montage où l'on retrouve Woody interrogeant des personnalités lors du procès du McCarthisme, photographié aux côtés de Nixon ou encore donnant son avis sur des sujets aussi politiques que farfelus. On a vraiment la nostalgie de cette époque (1971, j'étais au même stade que le rôle incarné par Woody l'année suivante dans le premier sketch de Tout ce que vous avez voulu savoir sur le Sexe), une époque où le Woody balançait 28 one-liners à la seconde sans se départir de cet air terriblement sérieux. Cette délicieuse petite chose télévisuelle n'est pas sans rappeler ce qu'il commit douze ans plus tard (Zelig, un must) : on n'est dans le doc "à la ricaine" avec divers personnes interrogées le plus sérieusement du monde sur la personnalité de ce curieux Harvey Wallinger (avec en prime quelques morceaux de vrais discours du gars Nixon lors desquels il s'emmêlait sérieusement les pinceaux). Woody mitraille à tout va qu'il s'agisse de religion, de politique ou de sexe. Ses anciennes conquêtes sont notamment interrogées (une bonne soeur qui le trouvait juste sexy, Diane Keaton (Ah Diane Keaton !) qui regrette que son ancien amant garde les jambes croisées lorsqu'il faisait l'amour ou encore qu'il ait osé se taper des "Democrates" - they are "dirty, they never clean themselves...") et on se fend la poire à chacune de leur sortie (ah oui, il y a aussi celle qui eut une aventure avec Mussolini mais qui décida de le quitter quand elle se rendit compte qu'il était italien).
C'est fait avec deux francs six sous mais chaque petite mise en scène est rigoureusement soignée et possède sa dose minimum de comique pince sans rire. Bref, il nous a fallu du temps pour exhumer la chose mais on s'est régalé à la découvrir. Du Woody pur jus of the good old time.
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