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10 janvier 2014

Gros Coup à Dodge City (A big Hand for the little Lady) (1966) de Fielder Cook

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Voilà un ptit western qui ne paye pas de mine, qui nous enferme une grande partie dans une pauvre pièce où l'on tente de jouer au poker mais qui, grâce à un sens du rythme formidable, nous tient en haleine jusqu'au bout. Soit le grand Henry Fonda qui débarque dans une petite ville au milieu de nulle part avec femme (Joanne Woodward, toute coincée - au moins au départ...) et enfant (un chtit gars tout souffreteux). Ils ont planifié d'aller s'installer dans une ferme seulement voilà, quand ils entrent dans le bar-hôtel (on dit saloon aussi) de la ville, ils tombent sur un événement peu commun : c'est aujourd'hui que les cinq gros richards de la région se réunissent pour leur annuel petite partie de poker (jolie ouverture très endiablée où chacun quitte toute affaire cessant le lieu où il était (un procès, un mariage...) pour arriver à l'heure au fameux rendez-vous. On comprend rapidement que le gars Henry a le démon du jeu dans le ventre, qu'il est prêt à sacrifier toutes les économies du couple pour participer à cette partie... et qu'il n'est pas forcément super chanceux au jeu (à moins qu'il joue comme une pipe, c'est selon). Sa femme bien sûr est scandalisée dans un premier temps de voir cette thune partir en fumée et proprement terrifiée quand son mari fait en pleine partie une attaque cardiaque... La donzelle va-t-elle respecter les "dernières volontés" de son mari (aller jusqu'au bout de la partie) ou tout faire foirer... That is the question.

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Une idée de scénar au départ relativement maigre (et une intrigue qui finalement n'a d'ailleurs pas grand-chose à voir avec un quelconque western : il serait transposable n'importe où) mais qui tient parfaitement la route grâce à un sens du montage particulièrement efficace, une musique relativement emballante et des acteurs qui s'en donnent à coeur joie ; jolie numéro de Jason Robards en type veule et râleur, du vieux croque-mort célibataire misogyne, de Joanne Woodward en femme qui tend peu à peu à s'émanciper et de notre ami Henry Fonda qui nous fait trembler avec son éternel air de gamin voulant se joindre "coûte que coûte" à la partie, ses suées terribles lors des parties ou encore son attaque terrassante. Le Henry nous semble au début un bon vieux roublard du poker qui cache bien son jeu mais devient vite à mesure que la partie avance le dindon de la farce. Après son attaque, c'est sa femme qui semble faire les frais des quolibets et la plupart des autres joueurs de se gausser de ces deux péquenauds perdus au milieu du far west... On voit mal comment cette petite famille va pouvoir s'en sortir face à de tels carnassiers... Ca sue et ça angoisse d'un côté, ça se marre et ça misogynise de l'autre, et même si ça discutaille pas mal autour de cette table où les échanges sont vifs, le rythme reste résolument haletant jusqu'au final. Un ptit western qui n'en a que l'allure mais à l'usure beaucoup plus tortin qu'il en a l'air au niveau de la tension et des rebondissements. Joli coup Cook.

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Welcome to New West

Commentaires
T
L'aime mon Wagon majestueux.<br /> <br /> L'aime mon Zeppo national (eh ouais, pô grandi avec la Semaine de Suzette moi - to each his own).<br /> <br /> Je tente donc le continuation bet. Même si que t'as sué sang et or, Johnnie.
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S
I, big Mitch, j'ai vu . Encore un où je me suis fait suer par seaux de trente litres.<br /> <br /> Je sais, du coup, tu te dis : il doit être bon, ce film, si le Mitch il a dormi. <br /> <br /> Nan. M'reste une lichée de lucidité. A côté de ce Dodge, le Wagon de maître c'est Les Massacres de Scio face à une case de Zep. <br /> <br /> T'as rien perdu, la Miche (au singulier, eh oui, tu n'es pas Scarlett) .
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C
Un western dont moi, le grand Claude Boulanger, n'ai entendu parler ni d'Eve, ni d'Adam. <br /> <br /> Et un bon de surcroît.<br /> <br /> Vous m'en calfeutrez une vergeture.
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