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13 septembre 2013

The Kings of Summer (2013) de Jordan Vogt-Roberts

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kings-of-summer-screening-posterVoilà longtemps que je ne m'étais pas frotté à un petit film de Sundance. Voici donc traitée l'éternelle crise d'ado dans l'Amérique profonde : deux petits jeunes décident de se faire la malle dans la forêt et de vivre dans une cabane - faut dire qu'ils sont un peu poussés à bout par des parents presque pires que les nôtres à la même époque (l'un est élevé par son père aussi tirlipinpon qu'une chenille morte, l'autre est couvé par ses deux parents encore tout miel l'un envers l'autre et c'est presque aussi insupportable). Ils sont rejoints dans leur périple par un type qui fait un mètre douze, genre le ptit drôle de service totalement imprévisible mais fidèle comme un bon chien. Vogt-Roberts ne nous épargne aucune belle image - ralentis et gros plan dans la lignée de Microcosmos, belle lumière jaunissante de fin de journée, long tunnel nous montrant nos trois amis déconnant sous forme de clip vidéo 100% bio. Oui, j'ai peut-être la main un peu lourde mais lui aussi... Sinon, ben il tente de capter toute la complicité qui se développe entre les trois gus enfin totaly free... On pouvait s'attendre (je suis toujours plein d'optimisme) à une belle et délicate réflexion moderne à la Thoreau, on déchantera vite. Tout ce qui semble amuser JVR, c'est de mettre en scène les 400 coups de nos trois jeunes amis courageux (ils te construisent une baraque avec trois planches et deux clous et demi) mais pas si téméraires (ils abandonnent vite la chasse pour aller se ravitailler dans un supermarket). Quant à leur relation avec leur famille, ils seront tellement contents de retourner au chenil, qu'on a presque mal pour eux. C'est (très) léger et gentillet et cela ne va guère plus loin.

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Si notre trio est guère inquiété par la police locale aussi molle qu'inefficace (on retrouve la Chloë de 24 totalement désabusée sans Jack Bauer d'autant qu'elle est affublée d'un collègue aussi dynamique qu'un timbre), ce sera (de façon, ma foi, très originale) une jeune fille qui va semer le trouble entre eux : Erin Moriarty a du chien et il va suffire qu'elle en pêcho un et pas l'autre (va comprendre pourquoi d'ailleurs puisqu'elle faisait depuis le début les yeux doux à... l'autre) pour que nos deux héros principaux se déchirent - A quinze ans quand tu n'es pas content, tu pousses ton congénère et la guerre est déclarée... L'équilibre de cet été sera brisé à jamais pour tenter de trousser une phrase subtilement stylée... Le film s'enfonce un peu plus dans l'ordinaire plat avec l'épisode (héroïque) du serpent (oui, tu es devenu un homme mon fils) et les retrouvailles avec les parents émus (toujours aussi couillons mais bien gentils quand même, hein - ah oui, c'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un brûlot social)... Vingt barils de Vogt-Roberts n'en vaudraient pas un de Téchiné... Sundance, quoi, les temps changent, la "nature" des films en compétition guère... Un film de vacances...

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