Love and Bullets (1979) de Stuart Rosenberg

Les odyssées nous amènent parfois sur de sacrés chemins de traverse... Certaines scènes de ce film auraient donc été tournées par John Huston... Dieu soit loué, son nom n'apparaît pas au générique. Love and Bullets est donc un bon film avec Charles Bronson, autrement dit une merde. Film d'action sans action (deux explosions de bagnole et une explosion de cercueil), sans vraiment de fusillades (Bronson, 57 ans et qui en paraît déjà 80 (il a toutes les extrémités grises - no comment) se met, comme le fera d'ailleurs plus tard Cabrel, à la sarbacane : une boîte de clous, des fiches cartonnées, un morceau de lustre et le voilà armé - je pourrais encore en rire si le film n'était pas aussi pourrave), sans une once d'érotisme (la permanente de Bronson se mêle à la perruque de Jill Ireland - j'en débande encore), sans aucun intérêt, quoi. L'histoire est elle-même complétement con : Bronson doit ramener de la Suisse aux States la chtite copine débile d'un mafieux pour qu'elle témoigne contre lui ; non seulement elle ne sait rien mais en plus elle se fait assassiner au bout d'une heure trente de film - reste alors dix minutes à serrer des dents avec Charles qui couve une sacrée vengeance... Lalo Schifrin semble avoir volé les musicos de Morricone sans jamais trouver l'inspiration, les paysages suisse et ses nombreux moyens de transport sont filmés sous toutes les coutures comme pour une mauvaise pub pour Lindt (aucun rapport, nan, cherchez pas), et la seule bonne réplique est à entendre au tout début du film quand pour calmer un flic (qui vient d'apprendre la mort de sa pineco et qui a provoqué dans la foulée 12 accidents avec sa bagnole de service) Bronson lui propose de but en blanc: "un ptit café ?". Tu lui aurais donné 25 doses de morphine que le type ne se serait pas autant assagi... Mais c'est ça, le charme et le charisme de Bronson. Bon allez, on va arrêter là, ça ne sert à rien de s'acharner sur une daube des seventies. Un nanar enneigé et fumeux, un vrai.

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