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Shangols
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19 avril 2013

Effets secondaires (Side Effects) de Steven Soderbergh - 2013

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Morne torpeur cinématographique pour le nouveau (et dernier, cette fois, c'est sûr... nan, j'déconne) Soderbergh ; mais c'est normal ça se passe dans le petit monde des psychotropes et des anxyolitiques, c'est le double effet à tous les coups. Le gars Steven, pris la main dans le sac du film mineur (que d'autres appeleront paresseux), vous tresse un gentil petit thriller à rebondissements, où les personnages ne sont ce qu'on croit qu'ils sont que le temps d'une scène, chaque nouvelle séquence démentant la précédente et proposant coup de théâtre (usé) sur coup de théâtre (attendu). Bon, ça peut procurer un certain plaisir : la nana qu'on croyait tranquille tente de se suicider ; la nana qu'on coyait suicidaire est en fait sous les affets d'un médoc ; la nana qu'on croyait sous les effets d'un médoc est une escroc ; la nana qu'on croyait escroc est manipulée par son psy ; la nana qu'on croyait manipu... zzzzz... Je vous raconte pas tout, d'une part parce que bon, d'autre part parce que c'est à peu près sans intérêt. On pense d'abord que Soderbergh nous refait le coup de Erin Brockovich et va s'en prendre à l'industrie pharmaceutique. Mais, même s'il dénonce au passage les complicités floues entre ces dernières et les praticiens, il s'en tient plutôt à son enquête sur papier glacé, tout juste prenante le temps d'un seau de pop-corns.

side-effects-catherine-zeta-jones1
Le style très clinquant, désormais marque de fabrique du cinéaste, ne fonctionne plus ici. Aussi lisses que le physique de ses acteurs (Channing Tatum et Jude Law pour faire se pâmer les filles, Rooney Mara et Zeta-Jones (curieusement enlaidie dans un maquillage SM excessif) pour exciter Shang), les décors, les lumières et la mise en scène même sentent l'hygiène, le propre, le neuf ; chaque accessoire semble choisi pour son magnifique design proto-contemporain trop hype, et du coup le trouble du scénario passe mal sous cette artificialité de pages mode. La mise en scène qui multiplie les tics un peu vains (flous savamment calculés, final de roman-photo hyper glamour) n'aide pas à trouver ce film le moins du monde aimable. Sans moi.

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