The Man with my Face (1951) d'Edward Montagne
Ça commence plutôt sympathiquement comme le ferait un épisode de la quatrième dimension : un type, Charles Graham, vit à Porto-Rico, il est banquier, a un chien et une femme ayant apparemment plus d'affection pour celui-là que pour celle-ci. Un gars qui a sa petite routine... jusqu'au jour où... ben ça alors : il y a un type, son portrait craché, qui a pris sa place dans sa casa ; sa femme le renie, son beau-frère et associé le renie, son chien le mord. Il fait appel à la Police parce que quand même, mince, et se fait arrêter parce que ses empreintes ne correspondent même pas à sa carte d'identité - celle de l'autre gars, si... En route vers le commissariat, un type louche lance à sa trousse un doberman pour, apparemment, le tuer, il en réchappe miraculeusement. Le Charles ne sait plus trop à quel saint se vouer...
Le pitch de départ est bon, le reste malheureusement va se traîner un peu jusqu'au climax final - course poursuite entre Charles, son double et le doberman (qui tient son rang au niveau du casting) dans des ruines porto-ricaines en bord du mer qui font leur petit effet carte postale. C'est du tout chtit budget, Barry Nelson qui interprète les deux rôles parvient à suffisamment chargé chacun de ses personnages (le méchant arrogant et la gentille crème) pour qu'on ne s'y perde point, le grand (...) Edward Montagne s'amuse à multiplier les contre-plongées sur ses personnages principaux pour faire genre mais les ficelles du scénar sont parfois tellement grosses (le Graham qui croise par hasard l'ex de son double...), les caractères tellement tracés à gros traits (l'ancienne bonne amie de Graham qui lui est soudain toute dévouée - non, je ne t'ai point oublié...), le rythme tellement plat (le doberman killer qui semble bien être le seul à s'occuper du suspense...) qu'on ressort du bazar avec une petite moue dubitative. Petite et gentillette série B qui bénéficie d'une affiche assez sympathoche en forme de notice explicative...