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22 janvier 2012

Alice au Pays des Merveilles (Alice in Wonderland) (1933) de Norman Z. Mcleod

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Je me faisais une joie de découvrir cette version cinématographique bénéficiant de la présence au scénar de Mankiewicz (qui adapte également au passage des parties de De l'autre côté du Miroir) et au générique de Gary Cooper (en chevalier blanc) et de Cary Grant (en pseudo tortue-vache pleurnicharde)... Alors, franchement, comme ça, tout de go : ouh là là, grosse grosse katastrophe !!!!!... Même si McLeod - c'est un choix courageux, loin du monde aseptisé à la Walt Disney - décide de donner à cette suite d'épisodes une évidente tournure cauchemardesque, il est bien difficile de se réjouir devant une telle version... Les costumes sont tous plus laids les uns que les autres et, même si parfois cela permet de tomber dans un certain grotesque (cette pauvre duchesse), on est constamment au bord du ridicule sans nom : pauvre Cary Grant sous son affreux masque qui passe son temps à gémir (sûrement pour qu'on lui enlève) et pauvre Gary Cooper affublé d'un nez tordu et d'un costume minable (digne d'une soirée déconne chez Patrick Sébastien) qui passe son temps à faire de lourde chute ; leur pire rôle ? Je crois qu'on peut dire "oui" sans hésitation... En dehors de cet esthétisme innommable (on ne fait pas vraiment dans la sobriété...), que dire du jeu des acteurs constamment hystériques : cela passe pour la servante starbée ou la reine en manque de décapitation mais l'ensemble du casting semble s'être passé le mot ; cela hurle, éructe à chaque nouvelle rencontre que fait la pauvre Alice et on a beau se marrer à chaque fois qu'on découvre un nouveau costume horrible (la palme pour Monsieur Pudding), on finit par se demander à quoi tout cela rime, les deux trois chansons affreusement interprétées ne relevant d'ailleurs pas vraiment le niveau - le final est quant à lui un bordel sans nom avec tous nos personnages qui semblent avoir dangereusement abusé de la coke...

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C'est clair que l'ami McLeod ne joue pas vraiment la carte de la "féerie" dans sa vision des choses - un choix, je le répète, relativement respectable... Le problème c'est qu'à vouloir autant en faire dans "l'hénaurme" lourdingue, son adaptation apparaît très vite soûlante - on se demande d'ailleurs quel est vraiment le public visé : un enfant ne tiendrait po cinq secondes devant ce capharnaüm visuel qui lui arracherait rapidement un cri d'angoisse (oui, nan, c'est mal...), et un adulte, capable d'apprécier dans une certaine mesure tout le grotesque et la démesure de la chose, se lasserait très vite de ces personnages en carton pâte qui joue leur texte en hurlant comme des veaux comme s'il s'agissait d'un spectacle de kermesse de fin d'année.... Surprenant (certes) mais, rapidement, terriblement gonflant - et laid...  

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