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5 mai 2011

Ils ne voudront pas me croire (They won’t believe me) (1947) d'Irving Pichel

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On continue notre odyssée de films noirs ricains avec cette très bonne petite surprise mettant en scène un véritable tombeur (Robert Young, séducteur malgré lui) autour duquel gravitent trois femmes, sa légitime (Rita Johnson dévouée et friquée... mais cela ne fait po tout), puis, à tour de rôle, deux bien jolies créatures (Jane Greer, grande classe, et la troublante Susan Hayward). Pas facile de quitter la première quand celle-là tient non seulement le cordon de la bourse mais sait aussi se montrer particulièrement inventive (déménageons, tu l'oublieras... Tu en retrouves une, partons dans un ranch isolé...) pour garder son homme à ses côtés. Mais il est définitivement difficile d'être un homme fatal... Robert, point insensible à la thune, va parvenir à "résister" avant de laisser ses sentiments prendre le dessus. Malheureusement pour lui, le sort va s'acharner pour qu'il boive la coupe jusqu'à la lie...

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Le film s'ouvre avec notre Robert au tribunal : il est accusé du meurtre de sa femme. Il va tenter, patiemment et sincèrement, d'expliquer aux jurés la vie qu'il a menée ; profiteur, sûrement un poil, infidèle, même pas la peine de le nier, menteur, il le fut en effet, assassin, alors là jamais... Mais voudront-ils le croire, là est toute la question. Faut dire qu'il va jouer de malchance : quand il décidera enfin de couper tout lien avec sa femme et de se barrer avec la belle Susan, pam, c'est l'accident tragique. Quand il décide de la jouer ultra fine (la Susan fut carbonisée dans l'accident et les autorités pensent qu'il s'agit de sa femme) en assassinant lui-même sa femme (vu que tout le monde pense qu'elle est morte, hein, c'est po bien grave), il découvre que celle-ci est déjà morte après une chute malencontreuse... Il se débarrasse du cadavre, ni vu ni connu, et à lui la vie de patachon... Mais le Robert est décidément maudit et rien ne va se passer comme prévu.

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Il est difficile de ne pas avoir un tantinet d'empathie pour cet homme dont les femmes tombent amoureuses en un clin d’œil. Je m'explique. Il va bien tenter une première fois de combattre cette fatalité - il pose un lapin terrible à la pauvre Jane qui aura malgré tout bien du mal à être rancunière - mais la seconde fois, il finit par craquer... Une échappée belle avec la charmante Susan avec laquelle il est comme un poisson dans l'eau - la jolie séquence au bord du lac ; fi de l'argent, de sa femme possessive et manipulatrice, à lui la liberté... Jusqu'à ce qu'un camion lui rentre dans la tronche. Certes, il a l'intention de supprimer sa femme, mais là encore le destin lui joue un petit tour imprévu... Il ne se fait finalement plus guère d'illusion lors du procès (Dieu lui a donné du charme et le Diable semble vouloir s'en jouer pour qu'il ne puisse jamais vivre ses amours...) et Pichel de nous concocter sur le fil un petit twist (indévoilable) terriblement caustique... Une bien bonne série B comme on les aime avec son lot de créatures féminines, une fois n'est pas coutume, en véritable victimes de l'amour. "Fatal Bob", obviously.

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Noir c'est noir, c'est

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