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29 janvier 2011

Le Quatrième Homme (Kansas City Confidential) (1952) de Phil Karlson

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Bien mené, ce petit polar signé Phil Karlson qui repose sur quelques bons vieux principes de base : un braquage réglé à la seconde par un cerveau à qui on la fait po, trois hommes, masqués durant le hold-up, qui ne peuvent se reconnaître les uns les autres (trois bonnes vieilles tronches de malfrats : Jack Elam avec son regard de caméléon astigmate, Lee Van Cleef et sa ptite face de rat en dragueur rital, Neville Brand et sa grosse tête de monstre dans laquelle les neurones doivent rarement se croiser), un parfait faux-coupable (John Payne en pauvre fleuriste sur lequel s'abat la police, la bande ayant utilisé une voiture étant la copie conforme de sa bagnole de travail) bien décidé à prendre sa revanche, deux seconds rôles féminins qui envoient grave (celle qui a du plomb dans la tête et qui vibre pour notre héros (charmante Coleen Gray) vs la sensuelle, racée et délicieusement séduisante petite serveuse locale, prête à te raconter n'importe quoi même que t'es beau mon fils si tu lui files onze dollars (merveilleuse Dona Drake)), et un petit twist final qui s'amuse gentiment avec la morale... Karlson nous amène de... Kansas City au Mexique, dans une petite station balnéaire où doit avoir lieu le partage des gains. John Payne, qui a bénéficié d'un bon tuyau, a rapidement mis le grappin sur Jack Elam pour lui usurper son identité. Il peut facilement duper les deux autres types du braquage qui n'ont jamais vu sa face, ce sera en revanche plus coton de berner le grand cerveau du coup, qui connaît parfaitement l'identité et le visage de chacun... Mais John Payne, qui était à deux doigts de morfler pour un hold-up qu'il n'a jamais commis, est prêt à jouer jusqu'au bout à ce petit jeu dangereux pour voir ce qu'il peut y gagner...

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Phil Karlson possède des gueules dans sa distribution et ne se gène point pour nous asséner un maximum de gros plans. Lorsque le ponte de l'histoire se décide de recruter, pour effectuer son plan fumeux, les trois petits malfrats se retrouvent l'un après l'autre sur le canapé du boss avec leur tronche foireuse : il a sur chacun des infos qui lui permettent de les tenir par les roubignolles, et si jamais le gars ose encore se rebeller, il se prend un gros pain dans la tête qui finit généralement par le calmer. Le film est d'ailleurs relativement brutal dans l'ensemble : l'ironie de l'histoire étant sûrement que les trois petites teignes passent le film à jouer les gros bras (notamment auprès de Payne) mais finissent toujours par se faire étaler... Ont des tronches à prendre des coups de toute façon, ça ne s'invente point. Faut dire que Payne est remonté comme une pendule après avoir subi non seulement un interrogatoire musclé par la police (il a eu, qui plus est, la malchance par le passé de faire un petit tour par la case prison) mais aussi après avoir, au passage, perdu son taff (présumé coupable, ça existait po encore, sa tête ayant fait la une des journaux): certes, les trois marlous dont il doit retrouver la trace ne sont pas des plus finauds ni des plus discrets, mais faut toujours se méfier des abrutis surtout quand il y a de la thune en jeu. Le plus futé est forcément le cerveau de l'histoire que les 3 hommes ( -1) + 1 ne peuvent identifier ; il prépare dans son petit coin une entourloupe qui vient de loin, l'ayant joué particulièrement fine tout du long... Mais le fleuriste a du nez... Une intrigue joliment ficelée, un casting trié sur le volet, des petites montées sanguines qui donnent du nerf à l'affaire, Kansas City Confidential, sans être un véritable chef-d'oeuvre du genre, tient tranquillement son rang en tête du peloton.          

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Noir c'est noir, c'est

Commentaires
C
Vu dans l'adolescence en séchant le lycée Charlemagne. Très impressionné par le rythme brutal et haletant du film. En 15', on voit la préparation d'un braquage, le recrutement de trois malfrats et le coup réussi ! Le lampiste (John Payne), faux coupable, recherche les vrais. Il en trouve un (Jack Elam) et prend sa place. Les voleurs étant masqués ne le reconnaissent pas mais le boss (Preston Foster, ex jeune premier moustachu) sait que c'est un intrus. Le partage n'aura pas lieu comme prévu car le boss sournois prévoyait une entourloupe à ses complices. 1.200.000 $ c'est beaucoup en 1952 ! Le bestial Neville Brand se fait flinguer par son gommeux de complice : Lee Van Cleef en Rital vicieux et obsédé par les femmes. Il blessera même le patron qui le tuera avant de mourir lui-même. Ce dernier était un bon flic chassé pour communisme ! Il prévoyait de de faire arrêter les truands et de toucher la prime (250.000 $) Il serait réintégré dans la police. Par amour pour sa fille, le héros dira que c'est lui qui avait retrouvé les salopards et qu'il est mort en héros. Film-culte qui influencera beaucoup Stanley Kubrick et son "Ultime razzia (1956).
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E
Excellent polar, le scénario est un tricotage haute couture, Phil Karlson film les coups de poing comme personne, on a même droit à un tir à bout portant en pleine figure sans le moindre état d'âme, et sans l'ombre d'un doute Jack Elam jeune est le frère jumeau de Mick Jagger.
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