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16 décembre 2010

Love is better than ever (1952) de Stanley Donen

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Rah c'est p't'être pas un Stanley Donen des grands soirs, mais cette comédie romantique, pour peu qu'on soit bien luné un jeudi matin, est tout de même bien gentillette. On est pourtant sur des sentiers aussi battus que les terrains de Roland Garros - le jeune agent new-yorkais viveur et célibataire endurci, la petite provinciale innocente qui prend au sérieux ce premier gros flirt - mais comme c'est la chtite Elizabeth Taylor toute pimpante (elle est prof de danse, elle porte des trucs tellement courts que j'étais à deux doigts, croyez-moi ou non (non) d'être proprement scandalisé) qui endosse le rôle - Anastacia Macaboy (!!), tout un programme - et qu'elle est plus chafouine qu'il n'y paraît au premier abord (et surtout bien drivée par son popa ultra bienveillant - ce bon Tom Tully), on ne va pas faire le fine bouche. Larry Parks, un genre de Tom Hanks en moins cabotin, n'a pas franchement l'étincelle ni le charisme pour interpréter son vis-à-vis, mais on s'en contente malgré tout.

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La trame est cousue de fil blanc : une semaine à New-York durant laquelle le Larry lui en met plein les yeux (tour des stades et des salles de spectacle): elle fond, il la joue distante au moment de la séparation ; elle fait paraître une annonce comme quoi ils sont fiancés, il tombe dans ses filets ; ils se disputent (belle séquence de screw-ball comedy, la chtite Elizabeth se montrant particulièrement au taquet), se séparent, mais le poisson Larry est ferré... Ca marivaude comme deux adulescents - les petits bisous sur le front, puis sur le nez avec enfin l'imparable baiser de cinoche filmé frontalement -, ca se lance des ptites piques, ça parie son avenir sur un match de base-ball, chacun se la joue distante mais on sait parfaitement à quelle image on aura droit juste avant que The End apparaisse... C'est définitivement pas d'une originalité folle - un peu mièvre, wouaf - mais au niveau du rythme, Stanley Donen fait preuve d'un bel abattage. Quoiqu'il tente de rester lucide, dès lors que Larry rend visite à la Liz dans sa salle de danse, il se retrouve pris dans un véritable tourbillon qui le met cul par-dessus tête (les gamins qui s'agitent et courent dans tous les sens ; c'est même une véritable marée humaine de bambins lorsqu'il se retrouve dans les coulisses, flot contre lequel il ne peut lutter (métaphore, ouais) - on se serait, par contre, volontiers passé des spectacles sur scène avec gamins trognons...) ; plus il résiste, plus il tombe dans le panneau, mais vus les grands yeux violets de la Liz même en noir et blanc, on le comprend aisément. C'est léger comme un tutu mais le charme agit pour peu qu'on ne s'attende pas à des merveilles et qu'on soit d'humeur "fleur bleue"... That's love, that's it...

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