Caresses interdites (Daddy, Darling) (1970) de Joseph W. Sarno
Quoi de mieux en ce jour de fête nationale chinoise qu'un bon vieux film érotique ? Mauvaise pioche malheureusement, car ce Daddy, Darling se révèle très rapidement aussi bandant qu'un lever de drapeau au petit matin dans la brume. Il s'agit donc du récit d'initiation, histoire de faire semblant de dire deux trois mots sur cette oeuvre inutile, d'une jeune fille à son papa. Elle a 19 ans, est amoureuse du pater (oh!) et enfile une nuisette pour aller retrouver celui-ci (gosh!) : comme il dort dans un lit de 50 centimètres de large, on se doute bien qu'il n'y aura point la place pour la belle plante qui a méchamment grandi. Comme cette tenue est terriblement légère, on sent venir gros comme une maison l'instant incestueux, mais le père sérieux comme un Pape (...) a ces mots graves : "Tu n'as pas froid?" - ça pète toute la tension du bazar et la pauvre jeune fille est toute frustrée. Toute penaude, elle retourne dans sa chambre et se masturbe tout de même en pensant au daddy ; on se dit que ce film serait un beau cadeau pour Christine Boutin ou Philippe de Villiers et notre esprit de dériver faute de concentration... D'autant qu'au niveau cul, c'est quand même ras la... moquette : un pseudo cunnilingus (on apercevra en tout et pour tout qu'un vague plan sur une femme qui embrasse les genoux de la jeune fille - c'est une zone érogène, le genou ? Pourquoi pas, remarque), deux trois scènes d'amour pépère avec la caméra qui se trouve à trois mètres et en prime même pas une petite infraction à la morale... Notre blonde sort avec un gars de son âge - super original - puis avec une femme qui l'initie au plaisir cunninlinguiste ("Seule une femme peut donner du plaisir à une femme" - c'est quoi ce discours féministe, viens par là toi dis donc !) - c'est moins commun, mouarf - et enfin elle se tapera sa belle-mère - c'est plus rare, certes - parce qu'elle veut se débarrasser de cette femme qui s'est mariée avec son popâ. Finalement elle trouve cette idée complètement conne et se barre de la maison pour laisser en paix son père et sa belle-mère coiffée comme un vieil abat-jour ; la voilà prête à s'épanouir, la coquine, toute indépendante à présent qu'elle est débarassée de l'image du saint père... Helli Louise a des seins remarquables, ce qui constitue les deux seuls point(e)s fort(e)s du film ; sinon, franchement, on regretterait presque de ne pas avoir maté en direct ce drapeau qui remonte doucement le long de sa hampe... Un film interdit au moins de 16 ans qui devrait être interdit tout court tant il ne présente aucun intérêt ; ça m'apprendra à avoir la gueule de bois et à prendre le premier truc facile qui dépasse de la pile de DVD.